Hôtel Maho

Le décor © Maurice Rougemont

Maho? C’est Marc Hobscheit. Cet aubergiste entreprenant qui possède quelques belles adresses en ville (Skol, Miaza, Eloh, Waldhaff) et créa jadis a Brasserie Mansfeld, témoigne d’une mégalomanie dynamique et entreprenante. Il  a repris cette petite unité hôtelière, qui prolonge un restaurant de charme, dans le quartier de Clausen, face à une église de village, à deux pas de la maison natale de Robert Schuman – ce fut les Jardins du Président – et offre le repos de façon luxueuse et intime. De style gustavien, cosy, moderne ou jardin, les sept chambres, assez vastes, avec recoins, parquets et charpentes, sont autant de haltes romantiques ou de nids d’amour, dans un quartier au vert.

Saint-jacques à la vanille et asperges © Maurice Rougemont

Et côté table, le chef Francis Bonneau, ancien du Taillevent, assure sans faiblesse dans un cadre façon jardin d’hiver plein de charme sur un registre fusion qui n’est pas sans caractère. Carpaccio de thon thaï au bouillon japonais,saumon et crevettes poêlés avec son jus à la coriandre et basilic,plus wok de légumes, filet de bar au bouillon de légumes et aux herbes, saint-jacques à la vanille et aux asperges vertes, « tigre qui pleure » et paillard de poulet sauce gingembre, citron vert et ratatouille sont pleins de délicatesse. Les desserts jouent sur le même ton (ananas Victoria rôti au lait de coco) et le menu d’affaires, servi midi et soir, en est une.

Marc Hobscheit et sa directrice © Maurice Rougemont