La Dégustation
« Paris 18e: le comptoir d’Antoine »
C’est le dernier bon coût d’Antoine Westermann à Montmartre, sur le trottoir en face de son Coq Rico, quelques mètres plus loin. Le voiturier est le même, le décorateur aussi, qui a réussi son coup. Il y a cinq tables, dix places assises, un grand comptoir, façon Robuchon, des casiers accueillant les produits comme les sardines du Portugal ou les soupes de poisson de la Belle Iloise à Quiberon. On ajoute les foies gras, terrines, tourtes, jambons ou pâté en croûte à grignoter sur place, puis les plats chauds, snackés ou mijotés, concoctés en partie chez Drouant et le voisin Coq Rico.
Grosse saint-jacques au citron avec sa mousseline d’artichauts à l’huile de truffe, houmous avec sot l’y laisse, graines de sésame grillées ou foie gras de canard au pain d’épices avec pommes/raisins se délivrent ici en demi-portion dans ses vins bols à la chinoise. On ajoute le mini-baeckoffe de volaille de Challans avec poireaux et pommes de terre. Ou, en issue, la crème caramel comme chez grand-mère et les pommes confites à la vanille Bourbon.
Les vins, commentés avec verve par la jeune et vive directrice, Bulle Gerbert, qui a beaucoup voyagé (Munich ou Florence à l’Enoteca Pinchiorri) concourent au paisible bonheur d’être ici. Champagne choisis, car la demeure se veut « bar à champagnes et délicatessen », avec le brut rosé de Paul Etienne St Germain, alsace évidemment présents comme le riesling de Josmeyer ou rouge Argile des Ardoisières en Savoie de Brice Omont à Fréterive sont des escortes aimables.
Mais attention, on ne réserve pas. Un secret: allez à midi, vous aurez toute la salle pour vous!