La Cour de Lise
« Willgottheim: le charme de la maison de Lise »
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La maison des Bossée, vous la connaissez. Elle est le charme même au coeur du Kochersberg, avec sa salle à manger gustavienne, ses tables joliment nappées (mais pourquoi des serviettes en papier?), l’accueil d’Isabelle tout sourire et celui de sa jeune assistante néo-zélandaise. La carte est alléchante, les tables vite complices, les vins bien choisis, les tarifs pas bêcheurs. On n’oublie pas la cuisine de Jean-Paul Bossée, qui fut le chef de la Chenaudière de Colroy-la-Roche, l’époque où celle-ci eut deux étoiles.
De fait, son style reflète bien l’époque et la générosité du bonhomme: entre simplicité et richesse. Soupe de légumes du jour, vol au vent d’escargots crémé aux poireaux (alliance originale et savoureuse), kougelhopf toasté au foie gras chaud, truite du Heimbach (un peu ramollo) avec sa purée de pommes de terre et de potimarron, jolies ravioles de faisan séduisent. Comme, in fine, le parfait glacé chocolat/whisky, la jolie bûche façon dacquoise au chocolat et la gourmande meringue glacée de la ferme au caramel sont carrément craquants.
C’est à la fois chantourné, bourgeois et ménager à la fois, élaboré avec sérieux, accompagné de vins locaux à prix complices. Le riesling d’Anne-Marie Schmitt à Bergbieten ou le pinot noir barriques de Robert Neumeyer à Molsheim sont dans le ton. Les jolies chambres sont là en plus, dans l’ancienne cour de ferme pour l’étape d’un soir ou de plusieurs.