Chez Michèle

« Languimberg: les délices de Bruno »

Un article plus récent sur le même sujet est disponible sur notre site, vous pouvez le retrouver en cliquant ici

Article du 4 janvier 2014
Le maître d'hôtel, Michèle et Bruno Poiré © GP

Le maître d’hôtel, Michèle et Bruno Poiré © GP

C’est l’étoilé du coeur de la Lorraine. Bien dans son village, perdu au milieu de nulle part (même le GPS s’est perdu ce matin depuis Metz…), alors que toutes les routes y mènent. C’est là le beau pays des étangs brumeux, de Stock, de Lindre, qui évoquent une Moselle buissonnière, champêtre, lacustre et douce. Fénétrange et Sarrebourg ne sont guère loin, comme des balises. Nancy est plus près d’ici que Metz. Ce fut jadis une buvette pour pêcheurs. Les Poiré l’ont peu à peu aménagé en restaurant drôle, savoureux, alerte.

Amuse-bouche © GP

Crème brûlée foie gras/mirabelle, velouté de cèpes/praliné de volaille © GP

Serge a laissé sa place en cuisine à Bruno, qui est allé apprendre le métier chez les grands (Georges Blanc à Vonnas, Antoine Westermann au Bueheriesel à Strasbourg), a allégé le style maison, jouant la modernité, mettant un peu d’exotisme dans la demeure, regrettant au passage de ne pouvoir cuisiner les poissons d’eau douce d’ici, faut de pêcheurs professionnels, mais guettant ses beaux produits aux meilleures sources. Michèle,  la maman, qui donne son prénom à la demeure, est toujours vive et souriante, à l’accueil comme en salle, relayé par un jeune maître d’hôtel plein d’entrain. Et l’on se régale sans faille dans une salle à manger bâtie en véranda, qui est comme le prolongement, façon jardin d’hiver, de la buvette d’origine.

Foie gras aux coings © GP

Foie gras aux coings © GP

Bref, on est là vite bien, comme chez soi, d’autant que les menus apportent le bon conseil – le premier est une belle affaire qui résume les talents de la maison, entre tradition et modernité. On n’oublie pas les jolis amuse-gueule qui se nomment crème brûlée au foie gras et à la mirabelle – manière de dire « bienvenue en Lorraine! » – et praliné de volaille dans sa crème de champignons dominés par les cèpes, puis velouté de moules. Ensuite, les choses sérieuses commencent.

Risotto au vieux parmesan © GP

Risotto au vieux parmesan © GP

Il y a le foie gras aux coings marinés à l’orange cuit au vin blanc, parfumé à la vanille, sur lequel le gewurztraminer vendange tardive d’Adam à Ammerschwihr fait un admirable mariage d’amour, le risotto crémeux au vieux parmesan, le canard de Challans avec son filet cuit avec tendresse et sa cuisse en cigare façon pâte à brick, plus une fine polenta aux noisettes.

Canard de Challans © GP

Canard de Challans © GP

Ensuite? la poire du jardin fondante façon Belle Hélène nouvelle vague, enrobée de chocolat brillant et flanquée d’un crème glacée praliné. Là dessus, les crus séducteurs d’une carte éclectique font merveille, passant par la Lorraine (blanc et rouge du château de Vaux), l’Alsace (muscat d’Adam à Ammerschwihr), la bourgogne (santenay clos de Malte de chez Jadot). Bref, une maison de civilité, qui fait honneur à sa région et à son pays.

Poire fondante et chocolat brillant © GP

Poire fondante et chocolat brillant © GP

Chez Michèle

57, rue Principale
57810 Languimberg
Tél. 03 87 03 92 25
Menus : 24 (formule, sem.), 39, 52, 95 €
Carte : 75 €
Fermeture hebdo. : Mardi, mercredi
Site: www.chezmichele.fr

A propos de cet article

Publié le 4 janvier 2014 par

Chez Michèle