Aux Lyonnais
« Paris 2e: retour gagnant aux Lyonnais »
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Bon, c’est vrai, il y eut ici un léger flottement que nous avons narré il y a peu. Mais ce diable de Ducasse qui veille au grain a tout rattrapé, vissé les boulons, changé l’équipe, de salle et de cuisine. Et m’a lancé fièrement un « tu peux y retourner » engageant. Eh bien, c’est fait et même si le bellâtre de l’accueil, venu de la brasserie de la Tour Eiffel, et habitué au grand nombre, tente de vous coincer à une petite table contre le mur, on retrouve très vite sa belle place sur les banquettes et on a tout loisir, même si on vous presse sur le thème de « vous devez manger vite? », de goûter une carte éternelle exécutée au petit point par un jeune ancien du Jules Verne.
Oeuf poché aux écrevisses, quenelles de brochet moelleuse avec sa légère sauce Nantua, après la rituelle cervelle de canut et ses toasts, foie de veau (superbe, bien rosé, tendre et croustillant à la fois) aux pommes de terre persillées et belles saint jacques nacrées à la grenobloise avec ses câpres sont simplement parfaits. On ajoute les vins du jour, servis au verre et issus de magnums: givry cellier des moines en blanc du domaine Thénard et crozes Papillon de Guy Robin: superbes.
Même la tarte aux pralines qui fut sèche il y a peu était tout bonnement divine et craquante, avec ses oeufs en neige au pralin. Je n’oublie pas le soufflé poire/pruneau de mon commensal Bertrand de Saint-Vincent du Figaro à qui je laisse le mot de la fin lorsqu’il me vanta la qualité de la demeure, à laquelle manquait encore « un service patiné » à son image…
Dans l’assiette, rien à dire c’est délicieux !
Le service est un peu trop présent : au-delà des nombreuses sollicitations pour savoir si « tout se passe bien », on nous souhaite « beaucoup d’amour » à plusieurs reprises. Un peu déplacé et hors sujet …
Bon moment malgré tout !
un billet sur les lyonnais un 8 décembre 😉