Miznon

Hugo Cohen, photographe buissonnier et gourmet éclectique, a adoré Miznon, le royaume de la pita gourmande (« pitot » au pluriel). Il nous dit pourquoi.

Façade © HC

Dans le Marais, au coeur du quartier de la rue des Rosiers, une foule de gens se pressent désormais à l’intérieur du neuf concept tout droit débarqué de Tel Aviv. Miznon, littéralement « buffet » en hébreu, est un must à Tel Aviv, tenu par le chef star israélien Eyal Shani. Le propriétaire de la succursale parisienne, David Moyal, a saisi l’opportunité d’un local se libérant, lui même étant ancien agent immobilier. Le succès est au rendez-vous et on vous dit pourquoi.

Boeuf bourguignon © HC

Une fois votre sandwich prêt, votre nom est hurlé a travers la salle et vous devez vous faire remarquer de la main pour recevoir les petits cadeaux du ciel. La cantine charmante est bouillonnante d’idées. La clientèle internationale est multi-générationnelle. Si vous aimez la cuisine méditerranéenne, généreuse, marinée, mijotée, transpirante de saveurs d’herbes, toutes savoureuses, alors Miznon va devenir votre nouveau quartier général.

Ratatouille © HC

A l’intérieur, un décor atypique aux accents vintage et bobo vous accueille chaleureusement. On offre le thé. La carte est inscrite sur un grand tableau de classe, tel la partition qui orchestre le tout en souriant, raturée et coloriée. On ne comprend pas toujours la signification des plats, mais la charmante Sarah ne tarde pas a vous expliquer ce qu’est la  » leçon pour Tunisien », le  » Masabaha » ou encore le  » choux fleur brisé « …

Pita banane choco © HC

Le choix devient compliqué, entrées, pitot ou assiettes, pour terminer sur des desserts à croquer. Pour commencer, on partage le chou fleur rôti, sur lequel a été jeté un filet d’huile d’olive et du gros sel. Simple et efficace. Vous aurez le choix entre des plats servis dans une assiette ou dans une pita, le pain traditionnel du Moyen Orient – une fabuleuse pita tiède et moelleuse sans être rassasiante. Les garnitures régaleront les papilles comme les yeux.

Pita à l’agneau © HC

La ratatouille réinventée, servie dans ou sans pita, constitue « la » surprise Miznon : grâce à un malin mélange avec la tehina (purée de sésame), une rencontre magique s’opère entre ce plat connu et la sauce israélienne par excellence.

La carte © HC

Du coté des pitots, le pain est joliment moulu, le kebab d’agneau est d’une vraie finesse, garni aux herbes délicieusement choisies. Et, côté desserts, la pita choco banane exquisement caramélisée, comme la Tatin du tonnerre permettent d’achever en beauté.

La queue chez Miznon © HC