Clamato
« Paris 11e: petite cata chez Clamato »
Didier Chambeau, notre avocat gourmet, n’a que très moyennement apprécié la nouvelle table de Bertrand Grébaut. Il nous dit ici pourquoi. Ecoutons-le…
Ambiance © DC
Quand un jeune chef devient mythe … Dans cette partie de la rue de Charonne, l’empire Grébaut s’étend. On traverse déjà Paris pour courir chez Septime, bravant une redoutable attente pour avoir la chance de découvrir le talentueux Bertrand. Après la cave Septime et ses beaux flacons, Clamato est aujourd’hui son dix de der, dédié aux produits de la mer. Ouvert du mercredi au dimanche soir ainsi qu’à midi les samedi et dimanche, le numéro de téléphone écrit insolemment sur la carte de visite est inutile puisque le répondeur précise que la maison ne prend ni réservation ni message.
Rillettes de hareng © DC
C’est dire si les jeux semblent être déjà faits puisque la salle est pleine, un succès annoncé avant d’être proclamé. Le lieu se veut convivial, genre restaurant de bord de mer, une lumière tamisée en salle avec une bougie posée sur la table pour faire romantique sans plus de clarté. Des murs enduits à la chaux, un plafond en bois clair incliné vers la cour intérieure, des tables et chaises d’allure campagnarde, les couverts posés dans un pot en verre comme dans un restaurant de plage de crainte qu’un coup de vent ne les balaient, des assiettes en acier émaillé pour affirmer une rusticité de bon ton, une déco simple visiblement léchée dans les détails pour faire rêver les nostalgiques de la côte ouest ou flasher les modeux.
Poulpe-courgette-shitake © DC
Mais ici, ni vapeur d’iode ni embrun. Après les huîtres et les oursins, on cherche à naviguer sur une carte un peu décousue si on monte pour la première fois sur le navire Grébaut. Des plats composites où l’on retrouve pêle-mêle bouillon de langoustine/Utah-Beach/fenouil, tartare de veau/huitre/chips, truite de banka/ pickles/crème crue, accrabes/wankaina, betteraves/feta/marjolaine, saint-jacques/navet de Pardailhan/cédrat, des alliances comme Bertrand aime les faire avec des herbes presque partout, un peu trop parfois, toutes compositions comprises entre 5 et 18 euros, version tapas.
Poireau-moules-vinaigre de cidre © DC
Servies dans un fond de bol émaillé, les rillettes de hareng doux à 5 euros laisseront un souvenir trop salé pour rester doux, la bonite/coriandre/radis à 11 euros préparée en céviche, joliment présentée, sera avalée en trois coups de fourchette, le poulpe/courgette/shitake à 9 euros suivra le même rythme sans laisser d’impérissables souvenirs, le poireau/moules/vinaigre de cidre bien sympathique se noie dans la verdure, les cinq petites pétoncles/beurre d’herbes à 13 euros, fort goûteuses seront servies tièdes/froides.
Accrabes wankaina © DC
Mieux vaut être petit joueur à table puisque les portions, par trop minimalistes, obligent à revenir naviguer sur la carte pour ancrer l’appétit. Voilà alors des prix faussement pas chers puisqu’on peut de la sorte doubler la note. Quant au dessert pomme-poire/crumble/glace aspérule servi en compote, on se dit gentiment qu’on aurait pu l’éviter tant elle est commune. La cave est simple et efficace, le service souriant, jeune et bcbg…
Bonite-coriandre-radis © DC
Nul besoin de traverser Paris pour faire chou blanc en l’absence de réservation. Les fashion victimes nous rétorquerons qu’on a saisi du lieu ni l’esprit ni le look.
Pomme-poire © DC
Dans la série « tendance », voilà une table pour inconditionnels de Bertrand Grébaut ce qu’on comprend avec Septime, mais qui pour nous restera un lieu mode où il n’est nullement question de cuisine mais simplement du savoir-faire d’un chef ubiquiste.
La note © DC
Un de mes restaurants favoris.
Concept « Tapas fruits de mer », donc petites portions puisque tapas et ambiance conviviale.
Service dans l’ensemble extra mais il est vrai qu’un serveur ou deux est parfois bougon (alors ça dépend sur qui l’on tombe…)
Une carte des vins qui détient toujours votre bonheur.
Une fraicheur à toute épreuve et, à Paris, quand on cause produits de la mer, on est parfois surpris. Jamais ici.
Une des adresses les plus intéressantes.
Je trouverais presque que l’article n’est pas assez cinglant.
Plat au celeri et Hadock : 300g de celeri pour une demi tranche de Hadock ;
Plat au « coquillages » : 4 moules et 300g d’endives…
La présentation des plats tente vainement de nous faire oublier que nous sommes venus pour les fruits de mers.
Le comportement des serveurs nous rappelle qu’ici ce n’est pas la cuisine qui est reine, mais le business.
A fuir
Serveur qui pousse à la consommation sans la manière.. Sans sourire, sans humour – lieux sans esprit. Amuse bouches ok – vin très moyen – 69 euros/personne..
Attention, tu as écrit ton prénom FRACNK au lieu de FRANCK.
Faudrait peut-être se relire jeunes gens. Bertrand Grébaut, pas GrébauD ! Dommage de se prétendre spécialiste de la gastronomie et de faire une telle faute sur le nom d’un des 5 ou 10 chefs dont on parle le plus depuis quelques années…
Alors moi, c’est tout le contraire, j’adore ! J’y suis rentrée un jour par hasard, parce que la queue devant le Paris-Hanoï était trop longue, et depuis j’y suis retournée trois fois. Toujours de la place pour deux, mais il faut dire que j’y vais toujours pour déjeuner, donc le week-end. Service détendu mais impeccable, et puis franchement, tout est bon. Les accrabes aériens, l’anguille fumée dans les lentilles (dans mon assiette il y en a plein), le tartare huitre/thon, même le pain est exceptionnel. Très bons vins au verre, et belles personnes à toutes les tables. Vraiment une des plus jolies adresses du quartier
@ nicolas : Bien vu l’aveugle, ils ne se disent pas restaurant eux-même, mais bar à tapas.
J’y ai gouté aussi les lentilles/anguilles et c’était pas de la folie, mais tout le reste était un régal.
@ gillespudlowski : Le lieu est agréable. Pour la déco, ben oui c’est sobre. Réduire ceux qui aiment ça à des fassions victime c’est facile, ça vous fait vous sentir subversif c’est bien.
Et pour parler vraiment de la nourriture, on voit très bien la touch Grebaud, c’est assez simple mais il n’y a pas besoin de se compliquer la vie quand les produits sont délicieux.
Je viens d’essayer le clamato. la carte est a l’image de la déco et des tables: pauvre et chiche. mais il parait que c’est hype… Commençons par la carte ou il est impossible de séparer l entrée des plats. On choisit au hasard. Celui-ci a fait que je choisisse le Lieu jaune en entrée, bon mais sans plus pour petit mangeur. En plat l’anguille aux lentilles. Heureusement qu’on ne me demande pas comment je trouve le plat, car entre les lentilles l’anguille on ne la trouve pas. ou si peu. Un bémol supplémentaire la base de la sauce de l’entrée est la même pour les lentilles. Maintenant manger bien et peu dans une déco aussi impersonnelle et chiche que les plats. Si on appelle ca être in pour le coup je trouve ca out. En réalité ce n’est pas un restaurant mais un amuse bouche
tout à fait d’accord mais j’aime beaucoup la cave Septime
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