La Ferrandaise
« Paris 6e: la chaleur de la Ferrandaise »
Un article plus récent sur le même sujet est disponible sur notre site, vous pouvez le retrouver en cliquant ici
La Ferrandaise? C’est la maison de Gilles Lamiot. Cet Auvergnat de Montferrand, qui fut longtemps le roi de la bière sous toutes ses formes à la Taverne de Nesle, s’est reconverti en bistrotier de charme dans une auberge avec poutres du quartier de l’Odéon. Le lieu a du charme jouant le moderne et l’ancien dans un cadre joliment revu avec ses banquettes et sa fresque ode à l’Auvergne de la chaîne des Puys, d’où proviennent ses jolies viandes, de race ferrandaise. Un service affable propose les idées du jour avec cœur au gré d’un menu-carte engageant.
Terrine de pied de tête et de langue de porc persillé vinaigrette avec sa salade du mendiant, poêlée de champignons aux pépites de châtaignes et jus de veau, foie de veau épais comme l’avant-bras, tête de veau solide et généreuse, perdreau rôti sur l’os avec son écrasée de pommes de terre, réalisés au petit point par le jeune Kevin Besson, qui apprit le métier jadis chez Goumard, sont pile poil et permettent d’affronter les frimas.
D’Auvergne viennent aussi des vins rieurs: la Frondeuse issue de chardonnay en blanc, ou le rouge côte d’Auvergne des parages de Chanturgue. On y ajoute les jolis desserts: tiramisu ardéchois aux châtaignes, léger mille-feuille crémé avec sa glace au caramel salé ou encore roulé de coing et dacquoise au thé. Le gourmand et lettré Jean-François Derec, qui m’accompagnait ce midi, a pris une jolie leçon d’hiver à la façon de Vialatte (grâce à qui on sait que « l’Auvergne produit des fromages, des ministres et des volcans« ).
J’ai beaucoup aimé cette adresse,leur menu déjeuner est une affaire.