> > > > Cestello Ristoclub
2

Cestello Ristoclub

« Florence: dîner (bidon) chez Cestello »

Article du 23 octobre 2013
Le maître d'hôtel © GP

Le maître d’hôtel © GP

L'enseigne © GP

L’enseigne © GP

Voilà enfin une mauvaise adresse à Florence, idéale à conseiller à votre pire ennemi en visite dans la capitale de la Renaissance pour qu’il passe une soirée bruyante, coûteuse, peu gourmande et prétentieuse. On exagère? A peine… La situation, certes, sur l’Oltrano, au coeur du Rione San Frediano, avec sa vue en terrasse sur le fleuve Arno, le Duomo, les coupoles et toits éclairés la nuit, a bien du charme. Le décor lui, entre comptoir bruyant, murs de pierre ou plus contemporain, dans deux salles au mobilier moderne années 1990 voire baroque, est plus hétéroclite. Il s’agit d’un « restau club », attendez vous donc à la musique à fonds la caisse.

Assortiment de fruits de mer et poissons crus © GP

Assortiment de fruits de mer et poissons crus © GP

La volonté pourtant de proposer des poissons frais au fil des jours est sympathique, avec son étal en pleine salle, sa pêche du jour étiquetée avec soin. Il y a la cuisine ouverte, le cuisinier qui prétend, selon un panonceau annoncé fièrement, « travailler devant tout le monde », alors que l’essentiel de ce qui se mitonne se fait en coulisse, le maître d’hôtel barbu malicieux qui paraît sortir de « La vérité si je mens » et qui se charge de votre menu avec des mines de chat.

Saint-jacques  © GP

Saint-jacques  © GP

Papardelle di raviolo © GP

Papardelle di raviolo ©

Risotto aux scampi © GP

Risotto aux scampi © GP

Les huîtres de Bretagne, des tartares de poisson, parfois mêlée aux  fruits (des fraises décoratives) le poisson cru (daurade, thon rouge) façon sashimis, les grosses crevettes (gamberi) et langoustines ne soulèvent guère de problème, même si ce n’est pas tout à fait ce qu’on rêve de manger à Florence. Les saint-jacques à la crème de fenouil et à l’anis étoilé, sont flanqué d’un beurre d’olive réduit en poudre blanche à l’azote, façon moléculaire. Les « pappardelle de raviolo », un gros raviolo rectangulaire sous cuit avec ses bords durs farcis de lapin émietté, est marié aux palourdes, algue kombu, lamelles de poutargue. Le risotto Aquerello s’en sort mieux, monté aux herbes et scampis malgré son gel de citron et safran.

Découpe de la daurade en coûte d'argile © GP

Découpe de la daurade en coûte d’argile © GP

On épilogue sur la dorade cuite (trop) en croûte d’argile, découpée à table, servie avec un cassolette d’épinards sans sel et une pomme au four. On a pressé un brin le service qui lambine, histoire de faire accélérer la soirée qui s’éternise. On se laisse conseiller des vins de partout sauf d’ici (comme ce gentillet pinot noir Montigl du Haut Adige), avant de se rabattre sur le toscan Capanelle signé Sherwood dont le millésime ancien (2005) ne correspond guère à ce qui est sur la carte (1999), en se disant que la soirée a été longuette. On vous fait grâce des desserts. Et ce ne sera pas pour une prochaine fois…

Daurade cuite en croûte d'argile © GP

Daurade cuite en croûte d’argile © GP

Cuisinier à la préparation © GP

Cuisinier à la préparation © GP

Sur l'étal du jour © GP

Sur l’étal du jour © GP

Cestello Ristoclub

piazza di Cestello 8
50124 Florence
Italie
Tél. +39 055 264 5364
Carte : 90-150 €
Site: www.cestelloristoclub.com

A propos de cet article

Publié le 23 octobre 2013 par

Cestello Ristoclub” : 2 avis

  • Max Coste

    Ah que oui il était en colère notre bien aimé critique !
    On imagine bien comment la digestion de ce repas a du être une dure épreuve pour lui.
    Quoi de plus normal, si en plus de vous servir une dorade trop cuite, celle-ci est découpée AVEC la table : sûr que ce plat ne doit pas être très digeste.

  • bref

    vous étiez tant en colère que vous avez estropié la moitié des mots

Et vous, qu'en avez-vous pensé ? Donnez-nous votre avis !

Cestello Ristoclub