Enoteca Coquinarius
« Florence: un déjeuner chez Coquinarius »
Rigolo, sympa, pas si vieux (même si la maison précise son enseigne en indiquant « dal 1999 »): voilà l’antre d’Igor Bettarelli et Elena Scarselli, qui sont présents là depuis trois ans après s’être déplacé de quelques mètres dans un local plus grand et plus spacieux. Le service, certes, est dilettante, l’accueil un brin timide, les serviettes en papier pas de très bon augure, mais le cadre, un peu sombre, possède un vrai charme avec ses hauts plafonds à voûtes et ses grandes affiches anciennes encadrées façon tableaux.
La carte joue, elle, avec décontraction la gourmandise locale, à coup de bruschette en tout genre et autres jolis crostini, avec pas mal d’aigre doux. On goûte les hors d’oeuvres façon « stuzzichini », qui sont à Florence ce que sont les cichetti à Venise: des amuse-gueule variés, reflets du goût d’ici. Jambon, foie de poulet, figue et aubergines façon aigre doux, poivrons farcis aux anchois aux câpres, lard de Colonnata, courgettes rondes farcies et gratinées au fromage de chèvre.
On boit le chianti classico du moment (celui de de san giusto a rentennano de martini e Cigala produit à Gaiole et tarifé 25 € n’est pas mal), sans omettre de sacrifier aux exquises pâtes locales: tortelli cacio et pepe (fromage et poivre) avec crème de truffe, pici (gros spaghetti toscans) à la tomate et/ou agneau, ravioloni la buratta au peso ou tortelli à la farine de sarrasin farci de viande. On n’oublie pas les dizaines de salades et les jolis desserts. Comme ce fondant au chocolat, mi-coulant. Voilà un lieu de calme dans la promenade, de gourmandise sereine, de bonne humeur.