L'Assiette
« Paris 14e: la vérité de l’Assiette »
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C’est une maison sûre, une de ces valeurs refuges dont Paris regorge et qui, parfois, s’oublie. L’autre midi, la salle de cette ancienne charcuterie devenue bistrot, qui fut un repaire de Tonton, avec Pierre Bergé et Georges Kiejman, le dimanche soir, était quasi vide. Pourtant le déjeuner à l’ardoise est formidable, les produits de qualité grande, l’atmosphère adorable, les vins choisis, le service complice: que demander de plus à la vie?
Il y a en cuisine un vrai chef, David Rathgeber, auvergnat de Clermont, formé jadis chez Andrieux aux Touristes à Durtol, passé chez Ducasse, au Plaza, qui fut chef aux Lyonnais et chez Benoît, travaille le gibier en saison avec maestria, joue le met ménager comme la cuisine en vogue, mais sans chichi, avec doigté et sérieux. Son truc? La vérité de l’assiette. D’où la justesse de l’enseigne soigneusement conservée depuis l’époque de la tumultueuse Lulu Rousseau.
Au programme de ce midi: jambon blanc, joliment cuit et moelleux, en amuse-gueule, tartare de crevettes bleues, exquisement condimenté, parfaite terrine de campagne, lieu jaune cuit sur la peau et son impeccable risotto safrané façon milanaise et caillette ardéchoise. Du cousu main, sans faille aucune, sans fioriture inutile.
On ajoute le pichet de santenay les Champs Claude de Lucien Muzard, friand et frais, plus l’immanquable crème caramel au beurre salé – le dessert le plus démoniaque de Paris. Bref, courez à l’Assiette!
Un sans faute; de l ‘accueil aux plats en passant par le vin ! Viandes délicieuses et cuites parfaitement.
Petit regret seulement, le chocolat des profiteroles n’est pas assez chocolat pour les amateurs de chocolat ..!