La Vignette
« Strasbourg: adorable Vignette »
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Danie Douadic © GP
On a cru qu’elle changeait son décor, qu’elle bouleversait sa salle, qu’elle refaisait son jardin! Il s’agissait de construite des toilettes couvertes au rez-de-chaussée… Les travaux ont duré tout l’été, ils ne sont pas terminés. Mais, qu’on se rassure, cette guinguette chic et champêtre où le tout Strasbourg vient s’encanailler à bon compter a gardé son cadre boisé, son parquet craquant, ses murs émouvants avec ses photos anciennes. Autant dire que le lieu a une histoire. Danie Douadic, qui joue ici les bonnes hôtesses, comme elle l’apprit jadis chez Yvonne, la maîtresse du genre, est omniprésente, même si elle est relayée en salle par la gentille Mélanie, au prédestiné prédestiné – c’est celui de la rue!
Poêlée de cèpes © GP
Presskopf © GP
Et, côté cuisine, Stéphane Fieger, qui fit le tour du monde et d’Asie, et travailla jadis avec son frère René (aujourd’hui étoilé chez Umami) à Marienthal, joue ici la modestie avec brio. On aime tous ces mets de tradition qui donnent envie de prendre pension et font entonner le grand chant de la nostalgie heureuse et gourmande. Exquis presskopf de tête cochon recuit au four servi avec ses crudités, poêlée de cèpes, dos de cabillaud aux lentilles crémées avec sa galette de pomme de terre fine et craquante, bouchée à la reine avec épaule de veau, poulet fermier, plus pâtes fraîches et quasi de veau à la crème servie avec des girolles et des spaetzle maison font immanquablement plaisir.
Cabillaud aux lentilles © GP
Quasi de veau aux girolles © GP
Vacherin glacé © GP
On arrose le tout d’un pinot noir maison signé Jean-Michel Deiss et on achève sur un vacherin glacé à l’ancienne, avec sa glace aux fruits rouges, sa meringue craquante, sa chantilly crémeuse, pile comme on l’aime. Ah, la belle maison au charme éternel!
La maison, de nuit © GP
