Paris 1er: l’hommage de Thierry Marx à Fukushima
Il est le plus japonisant de nos grands chefs, sensible à la réthorique et à l’éthique du pays du Soleil Levant comme à ses saveurs dans ses grandes largeurs. Pour soutenir la région de Fukushima, Thierry Marx, au Sur Mesure du Mandarin Oriental, a composé un repas à quatre mains en compagnie du jeune Hagi Harumoto, chef originaire de cette contrée sinistrée. Le résultat, pour un parterre franco-nippon choisi en forme de déjeuner d’amitié, fut vif, fin, savoureux et brillant. Résultat unique? Non pas ,car les plats de ce ce jour là pourront figurer un jour ou l’autre sur la carte du Sur Mesure.
Les vins de Jean-Luc Colombo (frais et souple saint-péray la Belle de Mai 2012, généreux et ample condrieu Amour de Dieu du même millésime) épaulaient à merveille les amuse-gueule de haute volée dits, selon la tradition marxienne, « structure et déstructure » – mariage en fines sphères de foie gras, curry, cumin et gelée de tomate, de croustillant au cumin et tomate confite, enfin dee longuet de curry au coulis de persil – explosant littéralement en bouche, comme le poulet fumé taillé en aiguillettes fines sauce wasabi, signé Harumoto, somptueux homard avec sa laque de carapace façon sauce bisque plus tempura de pinces de homard au sésame noir, et miso.
On ajoute les desserts inspirés et réalisés par les deux chefs, jouant ainsi finement l’alliance des goûts franco-nippons: sorbet saké et crème de riz, pêche confite et Mister Green Tea. Superbe, léger, frais, détonnant, sous l’oeil d’aigle du maestro de la demeure David Biraux, sérieux comme un samouraï.