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Les Gourmets des Ternes

« Pour masos seulement (Paris 8e) »

Article du 7 juin 2010

Stéphanie Huet surveillant Jean-François Marie © GP

Le pire accueil de Paris? Il y eut Lipp ou l’Ami Louis, les Bacchantes ou le Café Marly. Mais tout est rentré dans le rang. Il y a, bien sûr, hors concours et depuis deux générations, les Gourmets des Ternes que fréquente le meilleur monde de la plaine Monceau et de la place des Ternes, sachant que la goujaterie est ici un art. Cela commence par la réservation prise au débotté. Vous vouliez être en terrasse (« dépêchez vous il y a du monde »), être trois (on s’en fiche), à 12h30 plutôt que 13h (c’est pareil)? On arrive. Il y a de la place en terrasse et il fait beau, mais l’on vous a gardé un coin à l’intérieur. On changera de table soi-même, en aidant une voisine à se glisser à celle qu’on a laissée.

On réclame un céleri rémoulade, qui figure au menu. On vous répond qu’on n’en fait pas l’été et que la carte, elle, est immuable. Vous voulez un beaujolais? On vous suggère plutôt un brouilly. On ne fait pas goûter le vin. On pose les plats genre alu et pyrex, dignes de cantine scolaire, sur la table. »Ca va avec le reste« , note Stéphanie Huet, responsable de la com’ d’une grande maison de spiritueux, qui connaît le lieu et qui sait qu’il ne sert à rien d’être surpris.

Jean-François Marie, le patron, veste blanche fermée et chemise rayée ouverte, surveille la salle, avec l’air suffisant du sémaphore par temps calme, bisoute ses copains. Du temps de son père, l’accueil était pareil. C’est ce qu’explique d’ailleurs la lettre d’un client au dos de la carte et une multitude signatures de show biz assurent qu’il est « beau et charmant » (ça c’est de Frédéric Mitterrand). On se dit que Francis Veber, dans la bouche de Thierry Lhermitte, lui aurait vu davantage une belle tête de vainqueur.

Reste que les nourritures ménagères sont sans génie : poireaux vinaigrette un peu ramollis, salade de lentilles échalotées sans relief, saumon mariné baignant dans son huile, saint-jacques noyées dans le beurre avec des airs de grenouilles poêlées ail et persil, servies avec un riz fadasse. L’entrecôte grillée servie avec des frites moelleuses sauvent, il est vrai, l’honneur. Comme l’exquis baba de la voisine maison Cohier. On ajoute que le service vous fait payer, mais sans vous donner la note – à moins que vous ne la demandiez, puis ne consent à inscrire la TVA à deux vitesses qu’en râlant. Et personne, bien sûr, ne propose de vous tirer la table in fine. « Ca fait partie du concept », ajoute in fine la pertinente Stéphanie Huet.

Pour les gourmets masos, l’expérience vaut, en tout cas, d’être vécue…

Les Gourmets des Ternes

87, bd de Courcelles
Paris 8e
Tél. 01 42 27 43 04
Carte : 55-65 €
Site: www.lesgourmetsdesternes.com

A propos de cet article

Publié le 7 juin 2010 par

Les Gourmets des Ternes” : 28 avis

  • Renucci

    Je partage cet avis! Serveurs désagréables, un bruit d’enfer, vous paierez un supplément si vous ne voulez pas de frites, et une ineptie : mangez des asperges « en pleine saison » le 26 octobre… elles viennent du Pérou! La vie est belle!

  • Jean-Paul Dayan

    C’était un resto formidable du temps du papa, Francis Marie. Mais depuis que Jean-François a prîs la suite de son père , ça n’a plus rien à voir avec ce bistro que j’adorais il y a bien longtemps

  • Aux Gourmets je venais avec mon père.
    Je suis venu seul et accompagné.
    Deux fois le Père Marie m’a viré parce que je ne prenais pas d’entrée (le temps de préparer la viande).
    Je reviens quand je peux entre deux rendez-vous.
    Je passe de temps en temps pour embrasser la pièce de bœuf et essorer le Baba, oh ! bien sûr je commence par une entrée, souvent les céleris rémoulade.
    Pour le vin, c’est selon l’humeur, le portefeuille et l’échange d’idée avec Jean.
    Ouais c’est vrai, le Bérurier est parfois au service dans la salle, mais dans l’assiette y’a du Mozart, alors, il faut savoir regarder l’un et écouter l’autre. Et puis quand le Béru met son tutu, il faut savoir se marrer avec lui…
    M. G. Pudlowski faut pas s’arrêter aux apparences. Pour aimer faut comprendre. Vous n’avez peut-être pas le décodeur, pas la patience ? N’y êtes-vous pas venu vous-même ?
    Les Gourmets est un bistro de parisiens pour le monde entier. Mais faut se plier au protocole. Il y a de la gouaille, de l’exagération, de la maladresse contrôlée… Un peu de rudesse dans ce monde aseptisé, cela ne fait pas de mal ?
    Aux Gourmets il y a de la continuité et de l’excellence depuis les trente ans que le je fréquente.
    Pas de place pour la fanfreluche et la minauderie. Il faut s’avoir s’imposer avec discrétion et charmes.
    On n’est pas riche de ses caprices M. Pudlow, mais de son désir à se faire du bien.
    J’aime les Gourmets des Ternes.
    A bon critiqueur, Salut !

  • Goudard

    Je partage entièrement l’avis de Gilles.
    Excellents souvenirs il y a 20 ans…dont il ne reste rien…Énorme déception…
    Escargots mous dans une sauce insipide…et la pièce de bœuf,jadis exceptionnelle et copieuse,est devenue un gros tournedos à la sauce au poivre figée…à un prix de milliardaire !!sans oublier que le vin premier prix n’était pas disponible…
    Bistrot à fuir!!!!!

  • Tibo

    Maso ?
    Arrivés à 20 heures, on nous concède (soit disant mais il n’y a pas grand monde un lundi soir) la seule table de libre en terrasse fermée, contre la porte qui s’ouvrira sans cesse dans la soirée avec courant d’air bien évidemment. De quoi attraper la mort. On ajoute la nappe en papier tachée de gras et le patron qui fait la gueule parce qu’on le lui fait remarquer, on s’enfuit à toute jambe en remerciant le ciel d’avoir stoppé l’aventure dès l’arrivée, et on entend le patron vociférer sur votre réaction qu’il juge incongrue. Merci mon dieu !

  • Karim

    Je ne peux que partager le point de vu de l’auteur….J’y ai fait un A/R en 5 minutes il y a 3 jours….Ma femme attendait devant depuis 10 mn car ce grand monsieur n’a pas daigné la faire entrer sans que je ne sois déjà arrivé….on a été accueillis très froidement, genre « qu’est ce que vosu voulez ? », placé à une table qu’il nous a vaguement désigné du doigt. Table salle pas encore débarassée…
    J’ai par chance/intuition tout de suite saisi le personnage et dit à ma femme qu’on allait probablement aller ailleurs…Jef, puisqu’on le surnomme ainsi dans la « jetset » m’a interpellé en me disant « oui vous avez raison, il vait mieux que vou alliez ailleurs…! » – D’un naturel un peu sanguin je me suis retourné prestement….Heureusement qu’on y a pas diné…on en serait très probablement venu aux mains….!!! A ce propos et sans exhorter à une quelconque violence, cela lui aurait probablement fait le plus grand bien….
    A decommander de toute urgence sans même avoir gouter l’assiette !!!

  • Max

    C’est marrant: j’allais y faire un tour bientot au ‘Gourmets des Ternes’ avec des potes, mais suite à un petit détour sur leur site web et au vu du défilé des photos des stars (Nicholson, Hallyday,etc) qu’on y voit, on s’est dit que c’est pas pour nous. Bref, on passera notre tour mais pendant qu’on y ait, j’aimerai faire ma part dans le petit débat démocratique qui s’est ensuivi suite à votre billet sur ce resto:
    @ Cath Marie – Ouvrez une Business et écrivez ceci sur l’écriteau d’accueil: ‘J’ai eu la vie dure et j’espère que vous pardonnerez mes écarts par conséquent’. Dans le monde moderne d’aujourd’hui, les gens riront de vous. Si ce que vous dites est vrai, alors j’éprouve de l’empathie envers la situation, mais vous devriez mieux savoir que c’est une Business la restauration et non de l’étalage d’états d’ame.
    @ tous ceux qui s’acharnent à faire barrage à la liberté d’expression:
    de grace, assumez -> Il existe encore des contrées lointaines aux moeurs et coutumes qui sont demeurés archaiques, ou le droit à la libre parole n’est pas permise, ou tout le monde buche dans le meme sens. Déménagez, allez-y, ils vous attendent à bras ouverts. Le Monde moderne, libre, démocratique, celui qui semble pourtant avoir été implanté depuis plusieurs siècles déjà, ca n’est de toute évidence pas un environnement taillé sur mesure pour vous. Si j’étais restaurateur à l’égo sur-dimensionné de susceptibilité, c’est à des milliers de Kms de la civilation moderne que j’établirai boutique. A bon entendeur, salut!

  • Merci!

  • childeric

    Je n’ai jamais mis les pieds dans ce restaurant et trouve néanmoins la critique de Mr Pudlowski sincère, c’est à dire fidèle à un vécu. Celle-ci n’est en rien hargneuse et se borne à relater des faits. Libre ensuite à chacun d’en apprécier le sens à l’aune de sa propre culture culinaire ou gastronomique.
    Des restaurants qui ont un certain mépris pour la clientèle il y en a une petite palanquée à Paris, et comme rappelé par GP, c’est un art qu’ils cultivent,… ou une mode pour les adresses qui trépasseront le temps d’une saison. La présence du nombre peut signifier tout et son contraire (les mc do sont combles, beaucoup de gens aiment à passer leur vacances sur 2 metre carrés de plage..etc). Il y a trois semaines je lis un article de GP sur lepoint.fr, je n’abonde pas dans son sens. Devais je en conclure, comme quelques intervenants ici, qu’il n’y connait rien et que sa seule échappatoire est de remiser définitivement sa plume ?
    La critique gastronomique a besoin de mordant, de précision et doit s’adresser à tous. A celui dont le portefeuille bien garni lui permet de jouir d’un spectacle mondain comme à celui qui compte ses euros aussi surement qu’il égrene avec fébrilité la carte dans l’espoir de se restaurer plaisamment.

  • Transat

    Je sais, j’arrive un peu tard… Mais MASOS oui absolument il faut être complètement maso pour retourner dans ce restaurant dont la « cuisine » n’a aucun intérêt (même les frites sont banalement molles). Pas de terrasse pour les gentils quidams que nous sommes, mais on l’ouvre (la terrasse, pas la gueule) pour Môssieur Claude Brasseur….Horreur de ce patron suffisant et bouffi de sa propre personne, mais qui s’aplatit devant la célébrité.

  • Jean-Pierre

    Le critère de remplissage n’est hélas pas un critère qualitatif, loin sans faut ! Et bon nombre de restaurants disséminés un peu partout en France, en sont le triste exemple.
    Il y a un peu plus de deux ans, Envoyé Spécial a fait un reportage sur l’hygiène désastreuse de certains restaurants parisiens qui pourtant faisaient le plein !
    J’ai même vu les services d’hygiène en pleine action de destruction de produits avariés se faire prendre à partie par des clients, un comble !

    Conclusion : Tous les goûts sont dans la nature, surtout le mauvais, pour le cas qui nous préoccupe.

    PS : je remarque juste que vous êtes hôteliers, pas cuisiniers, ce qui ne vous donne pas les mêmes prérogatives en matière de goût. Et dans cette matière, je fais entièrement confiance au Dr Pudlowski dont je suis d’ailleurs preneur d’une ordonnance de prescritions culinaires !

  • GIRAUD

    Expliquez moi Monsieur Pudlowski
    comment se fait-il? Que ce restaurant tant critiqué par vos soins soit toujours
    plein a craquer…! n’y a t-il à Paris que des gens qui ne savent pas « bien manger » qui paient pour se faire insulter….? qui aiment se faire jeter dehors, en un mot que des masochistes…, heureusement que le grand Docteur Pudlowski est là…!
    Nous ça fait des années que nous fréquentons ce « restaurant père et fils » nous sommes hôteliers…! nous pensons connaitre le métier….!
    ce que nous aimons..sa cuisine, l ‘ambiance et le caractère bien trempé de son propriétaire.
    Monsieur Pudlowski, ne touchez pas a notre « Gourmets des ternes » vous n’avez rien compris
    Marie Giraud

  • renemarc

    et alors le chef rale, le client aussi ,what else ?

  • OdeS#3

    Qui te dit que quand le soleil t’éblouit il ne fait pas nuit ?(J-P SARTRE

  • Jean-Pierre

    Si je comprends bien tous ces « ternes gourmets » qui se sont exprimés en faveur de ce restaurant :
    – toute personne qui ne change pas d’avis est un c.. sauf naturellement celui qui demande aux autres de se rallier à sa propre et unique opinion
    – tous les restaurants qui font le plein de clients (avec 80 % des touristes et 90 % des parisiens ça fait au moins 66 millions de clients !) sont des établissements au top de la qualité. Donc la Mère Poulard du Mont Saint-Michel, qui voit passer certainement la même clientèle de bobos parisiens (qui franchissent pour la première fois de leur vie le périphérique et qui s’étonnent de l’absence de loups et d’ours aux portes de leur capitale) et de gogos touristes venus s’extasier sur une omelette vendue à prix d’or (selon le même principe, si c’est cher c’est que c’est bon), est un bon restaurant
    – Sharon Stone, Jack Nicholson, Johnny Hallyday, Jean Sarkozy, le gratin parisien sont tous des gastronomes très réputés et reconnus comme tel
    – les guides Michelin, GaultMillau (le concurrent moins célèbre que le très connu Gault et Millaud), Bottin Gourmand et j’en passe, ont oublié de référencer cet établissement dans leur édition 2011 (quand on a dans son carnet une si bonne adresse, on se la refile sous le manteau, entre initiés). Les testeurs de ces guides sont donc tous des incompétents … voir pire, des jaloux ou des traumatisés de la petite enfance
    – l’œufs mayonnaise, le radis beurre, la « lentiles », la sole frite, les fraises et les framboises (surtout à cette époque), ça c’est de la cuisine exceptionnelle qui mérite le déplacement
    En résumé, moi qui croyais, à l’instar de Gilles Pudlowski, être un brillant épicurien, je constate que j’ai encore beaucoup de « progrès » à faire pour atteindre le niveau culinaire de cette élite des « ternes gourmets » …

    Selon Audiard, « Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière ».
    Avec ceux qui se sont exprimés ces derniers temps, ce n’est pas encore demain qu’on restera dans le noir !

  • OdeS#2

    On n’est pas riche de vos caprices M. Pudlow, mais de notre désir à se faire du bien.
    Ce n’est pas votre texte ‘’du 7 juin dernier’’ qui nous importe mais le temps qui passe dans des endroits que l’on aime.
    Relisez-vous tant que vous voulez, contemplez votre nombril. L’esprit, le ventre, et la sensibilité des parisiens ne cesseront pas de vivre.
    Après le guide (Ayatollah ?) Pudlowski, inventons le Guide PoulbotSki – inventaires des bons endroits de Paris. Les Gourmets y ont leur place.
    Je revendique l’humour, la discrétion, l’amitié, le bon goût, l’humilité…et les coups de gueule…les coups à boire aussi!
    N’avez-vous pas trouvé dans ces lieux des Gourmets des Ternes ni dans ses assiettes les propositions (non autoritaire) que le Père puis le Fils fabriquent depuis 1962 ? je vous plains.
    J’aime les Gourmets des Ternes et ils me le rendent bien.

  • Cher Monsieur, je viens de relire mon texte qui date du 7 juin dernier, rédigé à vif, juste après mon repas. Et vous me permettrez de le trouver simplement parfait, juste de ton, précis, nuancé, pondéré. Il est vrai que cette maison est, dans son registre, hors norme. L’accueil est tellement nul qu’il en devient exceptionnel, le service à vau l’eau, la cuisine gentiment banale. Mais chacun est libre de trouver midi à sa porte… Bien à vous.

  • OdeS

    Aux Gourmets je venais avec mon père.
    Je suis venu seul et accompagné.
    Deux fois le Père Marie m’a viré parce que je ne prenais pas d’entrée (le temps de préparer la viande).
    Je reviens quand je peux entre deux rendez-vous.
    Je passe de temps en temps pour embrasser la pièce de bœuf et essorer le Baba, oh ! bien sûr je commence par une entrée, souvent les céleris rémoulade.
    Pour le vin, c’est selon l’humeur, le portefeuille et l’échange d’idée avec Jean.
    Ouais c’est vrai, le Bérurier est parfois au service dans la salle, mais dans l’assiette y’a du Mozart, alors, il faut savoir regarder l’un et écouter l’autre. Et puis quand le Béru met son tutu, il faut savoir se marrer avec lui…
    M. G. Pudlowski faut pas s’arrêter aux apparences. Pour aimer faut comprendre. Vous n’avez peut-être pas le décodeur, pas la patience ? N’y êtes-vous pas venu vous-même ?
    Les Gourmets est un bistro de parisiens pour le monde entier. Mais faut se plier au protocole. Il y a de la gouaille, de l’exagération, de la maladresse contrôlée… Un peu de rudesse dans ce monde aseptisé, cela ne fait pas de mal ?
    Aux Gourmets il y a de la continuité et de l’excellence depuis les trente ans que le je fréquente.
    Pas de place pour la fanfreluche et la minauderie. Il faut s’avoir s’imposer avec discrétion et charmes.
    On n’est pas riche de ses caprices M. Pudlow, mais de son désir à se faire du bien.
    J’aime les Gourmets des Ternes.
    A bon critiqueur, Salut !

  • jerome

    Cher Gilles

    Que je vous explique, Le gourmet C l acceuil sans chichi, jeff n’est pas un léche …, il vous donne ce que peux de restaurants savent donner, une qualitée exeptionnel et constante, je dirais presque depuis toujours. Pas de courbette, pas de sourire,factice et surtout beaucoup beaucoup beaucoup de travail, vous n’avez surement pas les horaires de jeff, et si les resa.sont au debotté C que jeff essai vraiment de contenter le plus de monde.

    Alors allé manger votre piéce de boeuf aprés une bonne salade pomme a l’huile et terminer par THE BaBa et occupé vous de l acceuil de vos invité et de l ambiance toute l’ equipe qui travail avec diligence s’occupe de votre assiette.

    jerome

  • Cath Marie

    Françis Marie(1929-2005)a été formé selon des principes qui datait de son grand père,obsédé par l’effort,la patience et les valeurs simples.Héritier d’une tradition,il a transmis ce modèle à son Fils:Jean-François.FM a été éduqué à l’ancienne pendant la guerre.Il est né en Normandie.Notre famille était dans l’élevage des chevaux et sa grand mère avait un restaurant.Il a du travailler à 14 ans et se levait à 6 heures. Il a repris ses études en 1946-l’école d’intendance et la formation hotelière. C’est l’éducation province et terroir qu’il a reçu et qui disparait peu à peu. A 30 ans,il avait déjà bourlingué dans le monde entier. Il avait ouvert un restaurant à Douala(Cameroun) »la Cascade »et en 1961 nous sommes rentrés en France-en 1962 il créait « Les gourmets des Ternes »,devenu,un peu contre son gré,un phénomène du parisianisme. Il a transmis son travail à son fils qui continue à faire de cet endroit un lieu unique en son genre avec de fidèles habitués depuis 4 décennies,grace à un travail acharné.La continuité de cette réussite…gastronomique amène la jalousie,bien sur,mais il sait qu’il n’a non seulement rien changé mais surtout amélioré les petites merveilles de sa carte. Quant à son humeur,elle fait partie du scénario. Dans ce bistrot 1900 survolté et assourdissant,on ne peut que rendre hommage à cette conscience professionnelle toujours d’actualité grace à Jean-François. Jamais vous n’aurez gouté à une pièce de boeuf aussi imposante et rebondie d’une tendreté incroyable. Et si son humeur est un spectacle dérangeant pour certain,vous n’etes pas obligé d’y assister! Laissez la place aux autres qui aprécierons ce qu’il y a dans l’assiette!! C’est parfois un grognon…au grand coeur!! Ceci excuse cela!!Le spectacle se trouve dans l’assiette et nulle part ailleurs. Ce bistrot fait partie d’une génération en voie d’extinction! Jean-François comme notre père fait preuve de génie dans le choix de ses produits de telle sorte qu’il offre l’une des meilleures viandes,sinon la meilleure,de la capitale. Priez le ciel pour que cet homme ne plie pas un jour boutique!et qu’il garde à sa carte ces merveilles! Notre père te voit de la-haut!!!!

  • Cher Marco, « bis repetita non placent », comme disait mon professeur de latin. Ce blog est ouvert à tous, même à vous, même ceux qui adorent et révèrent ce que nous n’aimons pas. C’est dire jusqu’où va notre esprit de tolérance. Bien à vous et bon appétit pour vos prochaines aventures gourmandes. Signé l’humble scribe à peine connu de son immeuble.

  • Marco

    Cher gilles,

    Avez vous eu des problemes dans votre enfance ???
    Je pense que vous devriez changer de metier au plus vite ,
    ou bien etes vous jaloux de la reussite des autres, (qui n est pas votre cas)
    Ce restaurant est certainement l un des meilleurs endroits de Paris.
    Si il etait a la hauteur de vos absurdes observations , comment expliquez vous que l endroit soit toujours plein, et par gratin de la capital?
    Vous traitez donc tous les clients de bouffons ou de bolos ?
    C est insulter 90% des parisiens et 80% des touristes, ce restaurant est connu MONDIALEMENT.
    (alors que vous, simple scribe, etes connu que de votre immeuble)
    vous n etes qu un imposteur,la piece de boeuf, le baba entre autres sont
    ‘LEGENDAIRES’,
    ce n est pas moi qui le dit,c est juste ecrit dans l exellent guide ‘Gault et Millau’

    Si vous etiez une femme, j aurais pensé, que vous deviez etre indisposée le jour ou vous etes allé aux Gourmets des ternes, et cela expliquerait votre deception, mais a priori vous etes homme, alors je ne vois qu une seule chose, l andropause vous joue des tours.
    Allez vite consulter, pour que le gout,le plaisir , l amabilité vous reviennent !!!!
    ps: La jalousie est vilain defaut!!!
    Marco

  • Cher lecteur, merci pour vos conseils tout en nuances et témoignant d’un vrai sens de la mesure. Je vais tâcher de les suivre. Même si vous réagissez à l’article en question avec huit mois de retard. Reste que d’autres pensent, comme moi, que l’accueil de ce bistrot est le pire de Paris, mais c’est un genre que la maison se donne…

  • Si c’est écrit dans le Gault et Millaud (avec un d…), alors, total respect! signé: Gilles l’imposteur

  • Marco

    Cher gilles,

    Je pense que vous devriez changer de metier au plus vite , ou bien etes vous jaloux de la reussite des autres.
    Ce restaurant est certainement un des meilleurs endroits de Paris.
    Si il etait a la hauteur de vos absurdes observations , comment expliquez vous que l endroit est toujours plein, et par gratin de la capital.
    vous n etes qu un imposteur,la piece de boeuf est ‘ LEGENDAIRE’,ce n est pa et c est ecrit dans le guide Gault et millaud ‘

  • Antoine

    Apres la lecture de vos propos sur ce restaurant les Gourmets je suis surpris par la virulence de ceux ci.
    Certes l’accueil n’est pas la specialité de la maison qui existe tout de meme depuis plus de trente ans, signe que la qualité des produits est au dela de l’ego mal placé des personnes qui se prennent pour ce qu’elles auraient revé d’etre sans en etre le quart de la motié du centieme!
    Mais heureusement que beaucoup de personnes celebres ou non savent apprecier la simplicité des lieux et l’exceptionnalité de la viande qui si vous etes sincere n’avez jamais gouté ailleurs!
    Heureusement que votre avis gratuit fera plier beaucoup de monde car comme on sait generalement ceux qui critiquent sont ceux qui ne peuvent pas faire ou si vous preferez l’art est difficile mais la critique est aisée.
    Quant a moi je serai toujours alleché par cette fameuse piece de boeuf au poivre ou cet etonnant grenadin de veau a la Normande sans parler des entrees et desserts.
    Pour etre aimé il faut etre aimable et croyez moi ou meme ne me croyez pas cela importe peu finalement,le patron de ce restaurant ainsi que le personnel sont aimés.
    Seuls les cons ne changent pas d’avis, donnez vous peut etre une autre chance, retournez y ou sinon taisez vous a jamais et changez de metier, il y assez de vilains comme ca, qui croit connaitre leur « sujet » sans maitriser le « verbe » de leur discipline.

  • Nollet

    Comme je partage votre avis !!! Imbuvable le service du Gourmet des Ternes ! Pendant tout le repas (pas mauvais néanmoins), vous n’avez que l’envie de fuir ces deux serveurs qui vous font la gueule alors que vous allez leur laisser, au final, 135 € pour deux personnes (cher pour ce que c’est). Et pour la peine, vous reprendrez vous-même votre manteau au vestiaire et on ne vous gratifiera même pas du moindre « au revoir ». Oui, les parisiens sont masos mais, moi, on ne m’y reprendra plus !

Et vous, qu'en avez-vous pensé ? Donnez-nous votre avis !

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