Mini Palais au Grand Palais

Eric Fréchon & Stéphane D’Aboville © DR

C’est l’événement secret du moment – j’allais oublier de vous en parler, car je croyais le lieu saisonnier et provisoire. Alors que voilà une table de musée ouverte tous les jours (vous avez bien lu), bonne, belle, pas trop chère, signée Eric Fréchon du Bristol. Olivier Maurey, malicieux lutin de Ludéric, qui sévit notamment au Ralph’s, a misé là sur le bon chef. Le jeune disciple d’Eric, Stéphane d’Aboville signe là une carte maligne, bien dans l’air du temps, avec des idées joliment chipées à l’Italie, des classiques de toujours. Bref, on pense évidemment au 114. Mais en bien moins cher!

Le bar © DR

Au programme: vitello tonnato, câpres et parmesan, escargots dans leurs petites coques de tomate cerise gratinées au beurre d’amande, tempura de gambas et oignons sauce tandoori, burrata aux fines tranches de Parme (l’idée est jolie autant que bonne) ou bien encore clafoutis aux cèpes légèrement fumés. C’est  vif, fin, frais, net, sans bavure. La bonne nouvelle, ce sont les tarifs cléments, les entrées entre 6 et 15 €, les vins épatants (morgon de Lapierre, le menu déjeuner façon formule (à 28 €), le tout dans un cadre somptueux, très Napoléon III revu moderne genre loft ou atelier d’artiste, avec ses plafonds immenses, ses luminaires modernes, ses casiers supportant des statuettes en plâtre, sa belle terrasse, ses tables espacées, son service policé. Bluffant!

Tempura de gambas et vitello tonnato © GP

Le merlan frit sauce tartare avec ses chips persillées, l’entrecôte de Bavière à la plancha avec ses pommes allumettes, le burger de magret et foie gras au jus truffé, plus des desserts « classiques revus » assurent en beauté. Les chouquettes avec sa glace expresso et sa sauce au chocolat chaud, comme le sabayon chocolat aux noisettes (un poil gélatineux) avec sa glace vanille et son caramel épicé sont des plaisirs d’enfance.

Salle de restaurant © DR