L'Enoteca
« Paris 4e: la nouvelle donne de l’Enoteca »
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Cette trattoria chic et de charme que créa jadis Roberto Ferrari, féru de tous les vins de la Botte, a changé de patron sans trop qu’on y prenne garde. Il faut dire qu’Alexandre Chapon qui truste pas mal de tables en vogue du quartier (Minimes, Pamela Popo, Vins des Pyrénées, Julien) s’est bâti un mini empire tout en se faisant discret. Il n’a pas touché grand chose de ce bacaro comme à Venise avec ses vieilles pierres, ses lustres colorés de Murano, vide la belle cave construite avant lui et met en scène un chef et un maître d’hôtel du Nord de l’Italie (on vit ce dernier chez Sassotondo).
Bref, on dîne ici sans déchoir, en suivant les pertinences d’un malicieux menu ou d’une carte courte et changeante. Friture de sardines ou d’anchois, orrechiette au gorgonzola, papardella à la tomate et au basilic, dorade à la plancha, panna cotta au coulis de fruits rouges et affogato aux airs de truffes au chocolat et aux noisettes font bien. S’arrose d’un lagrein plein de fruit signé Endrizzi en direct du Trentin.
Pour un peu, on se croirait là entre Lac de Garde et Lac Majeur, s’il n’y avait ces insistantes photos géantes d’écrivains et acteurs des années 1950/1960 aux murs symbolisant, façon lieu à touristes, le Paris d’avant.