Zum Loejelgucker
« Traenheim: une carte postale qui ne triche pas »
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Claude et Lydie Fuchs © GP
Il y a le village de vignerons sérieux, pomponné, avec son grand cru (l’Altenberg local, car il y a en deux autres, à Bergbieten et à Bergheim), son artisan star (Frédéric Mochel) et puis cette auberge qui trône comme une perle, rénovée sans en changer la nature par les Fuchs, présents là depuis 13 ans déjà. Les menus sont bien pondus, les prix modestes, le terroir parle vrai, mais sait se renouveler, la carte des vins – rare en pays vigneron !- est abondante et prolixe dans tous les vignobles, tous les terroirs. Bref, voilà une demeure parfaite pour fêter la fin de l’été ou le début des vendanges.
Filets de merlan et salade de choucroute © GP
Le décor mérite une mention à part, avec ses tables à l’ancienne, son haut plafond, ses fresques sur le thème de la vigne. L’accueil de Lydie, qui est le sourire même et fait face au succès -surtout le dimanche!-, vaut l’éloge. Quant à la cuisine de Claude, elle se fait douce câline, légère et régionale. Des exemples? Les filets de merlan grillés servie avec une salade de choucroute nouvelle à l’huile d’olive, la timbale de grenouilles (servies froides, mais bien assaisonnées) et topinambours avec sa chiffonnade de jambon, le mille-feuille de chèvre avec son confit d’oignons doux.
Cassolette de grenouilles aux topinambours © GP
Galets de pieds de porc © GP
Cela se renouvelle, s’agrémente des mets de l’ardoise (comme cette jolie poêlée de foie gras chaud aux myrtilles, raisonnablement tarifée 19 €), des plats de toujours proposés au titre des « spécialités régionales » (pour lequel le menu terroir se « monte » à 22,50 €) comme les exquis galets de pieds de porc désossés et panés relevés d’une sauce à l’échalote et servie avec une choucroute grillée, les quenelles de brochet sauce riesling flanquées de ses spätzle ou encore le moelleux paleron de veau à la bière.
Foie gras poêlé aux myrtilles © GP
Paleron de veau braisé à la bière © GP
In fine, on n’omet pas la tarte du moment (exquise aux myrtilles!), le vacherin glacé aux fruits ou le fondant au chocolat grand mère. Ni bien sûr les muscat et pinot noir du voisin Mochel déjà cité. Bref, une belle maison, modeste, souriante, qui fait honneur à sa région.
Fondant au chocolat © GP
Tarte aux myrtilles © GP
Si le lieu est effectivement flatteur, on émettra d’importantes réserves quant à la cuisine.
Un simple exemple, ayant commandé les traditionnels Grumberekechle , ils furent servis avec du saumon tellement salé qu’il en était immangeable. Questionné par la serveuse du fait du retour massif , on lui a expliqué le problème et suggéré qu’en cuisine on goûte pour vérifier nos dires.
Le sommet : elle revient et nous confirme : Ah oui c’est vrai, ils confirment en cuisine , le saumon devait être « mal placé » (sic)!!!! Et…. Et ….
Et rien du tout.
Pas même un mot d’excuses, on n’osait espérer plus bien sûr…
Et quant à la personne au fort accent autrichien dont vous vantez l’accueil, informée du problème, elle est partie s’occuper d’une large tablée teutonne qui lui posait moins d’interrogation qualitative… Un réflexe autruchien ???… lol
Terminons par un compliment le vin, un Gewurtz de Mochel était superbe, mais cela elle n’y pouvait rien…
Succès touristique certes mais pauvre service et cuisine.