Crans Ambassador
« Crans-Montana: le come-back du Crans Ambassador »
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Le Crans-Ambassador? Le fameux trident années 1970 qui domine la station de Crans-Montana. Un emblème, un symbole, un monument ou une verrue? A vous de choisir. La maison qui fut l’arlésienne de la station faillit bien réouvrir en 2010 avec Yannick Alléno en grand manitou conseilleur. Voilà enfin ce grand machin ouvert à tous. Il y a une partie dévolue aux appartements « en résidence », l’autre en hôtel cinq étoiles, avec ses chambres et suites dans les tons marrons et beiges, son directeur franco-français Olivier Brugère, qui dirigea notamment le site du Sofitel Quiberon, avant le Miramar Crouesty, enfin son chef venu lui aussi du grand Ouest français, Olivier Androuin, vieille connaissance qui faillit bien avoir son étoile à la Véranda de La Baule.
Il eut à l’époque son label d’outsider en rouge et émut les gourmets baulois avec son turbot en croûte de cacao. Il joue ici les poissons du lac et non de la mer ou de l’Atlantique, les risottos (Carnaroli) en folie, avec champignons ou viande séchée. Son exercice sur la féra meunière ou l’omble chevalier aux épinards et fort convaincant dans sa simplicité. Le dessert joue également le classique chic (avec le sablé breton surmontée de crème et citron avec gelée de fraises et fraises nature). Bref, c’est bien fait, sans prétention excessive.
Le service sourit, sous l’égide d’un maître d’hôtel qu’on vit il y a peu au Coeur du Village à la Clusaz. Les espaces – comme celui de la salle à manger, vaste, panoramique et boisée – impressionnent. Pour l’heure, la maison démarre. Donnons-lui sa chance. La petite arvine de Gillard et le pinot noir Histoire d’Enfer de Régamey sont d »excellents facteurs d’accompagnement.
Olivier Androuin était cet été encore le chef du restaurant La Véranda à La Baule. Sa cuisine délicieuse, inventive mais pas prétentieuse nous manque beaucoup à l’Ouest, tout comme la présence attentive et les découvertes oenologiques de son épouse. Les Suisses ont bien de la chance!