Le Herrenstein

Anaïs au service © GP

C’est la plus belle terrasse d’Alsace – ou l’une des plus belles. Sous ses arbres, avec en fonds de décor, sa vaste église, face aux maisons canoniales, près des cigognes qui claquent du bec. On vous a parlé du village de Neuwiller et de sa richesse architecturale. Les nuits d’été, le lieu illuminé en douceur prend des airs magiques. Les jeunes Cazemajor, Anaïs et Fabrice, qui gèrent le Herrenstein avec charme en ont fait une table sérieuse.

Tarte flambée © GP

Le met vedette reste la tarte flambée, proposée en sept versions, toute extra fine. La « nature » avec crème fraîche, fromage blanc, lardons, huile de colza, est un modèle du genre. On ajoute les mets de l’air du temps, au gré des idées de Fabrice a fait de belles maisons et livre ici des idées lorgnant vers le sud: carpaccio à l’huile de truffe (servi en plat avec des frites fines et croustillantes), thon mi-cuit façon sushi bardé de lard et crème de raifort ou bar grillé à la cheminée. Il y a aussi le bibelaskäse aux pommes sautées et saumon fumé, les couteaux en persillade avec un risotto crémeux aux girolles, le canard laqué au gewurztraminer avec ses nectarines en tarte Tatin et les macarons avec sa glace mascarpone.

Thon mi-cuit © GP

Un peu trop de sel ici ou là, mais la musique est bonne. La carte des vins a du relief, mais la Licorne pils à la pression est déssoiffante. Bref, vous un lieu dont on ferait bien son QG gourmand.

Anaïs et Fabrice Cazemajor © GP