La Gloire de mon Père

Une découverte varoise de notre correspondant de la côte, Alain Angenost.

La terrasse © Alain Angenost

Seillans, ce typique village médiéval, proche du parc naturel régional du Verdon, est justement fameux pour ses hôtes illustres, de Max Ernst à Robert Doisneau. On y respire la douceur de vivre à la provençale. C’est là qu’en 2005, Éric Brunel, le bijoutier de Montauroux, reprend à ses parents,à leur départ en retraite, la boulangerie qu’ils avaient tenue durant trente ans. Ce garçon, qui est la joie de vivre personnifiée, la transforme en restaurant. Dans sa jeunesse, ayant souvent accompagné son père lors de ses tournées, il avait pris goût au contact avec la clientèle, alors il s’investit à corps perdu dans ce challenge un peu fou.

Éric, son père et l’equipe © AA

De la boulangerie, naissent deux salles et, du fournil, une cuisine dernier cri. Il installe une terrasse à l’ombre des platanes protecteurs, autour de la fontaine  de la place centenaire, dans ce décor pagnolesque, « à la gloire de mon père » était né. Très vite, la clientèle locale et touristique dont beaucoup d’étrangers, y font sa renommée, car le cadre, l’accueil y sont authentiques, et la carte, un vrai concentré de Provence.

Gaspacho de tomates et tartare de courgettes © AA

Quenelles de homard, guacamole © AA

Dans l’assiette, du traditionnel avec les produits locaux et une pincée de bonne humeur. Gaspacho de tomates et tartare de courgettes à la mozzarella di buffala, noix de Saint-Jacques rôties sur une Tatin de légumes croquants, pesto de roquette,quenelles de homard avec guacamole, mi-cuit de thon et spaghetti à l’encre de seiche et calamars, agneau ou os à moelle (Éric en raffole), jarret de veau braisé et aubergine, mille-feuille aux fraises, sous les ampoules multicolores, les petits drapeaux et les flonflons, vous donnant l’envie d’y faire la fête, même les végétariens qui ne sont pas oubliés sur la carte.

Mi-cuit de Thon et spaghetti à l’encre de seiche et calamars © AA

Quand le restaurant voisin – propriété d’une gloire éphémère de la télé cuisine réalité – fut à vendre, ce fut le bon moment pour s’agrandir, laissant l’ancienne salle pour les mariages et les séminaires. Après quelques embellissements, dont des fresques panoramiques aux couleurs du Sud, d’un artiste local, Éric et ses parents peuvent maintenant recevoir dans un plus grand confort avec une touche de modernité, sourire et gentillesse en prime.

Jarret de veau braisé et aubergine © AA

L’agneau © AA

Bref, voilà amical et complice, où mener ses amis en vadrouille, entre  la plaine du Pays de Fayence et les contreforts de l’Esterel.

Mille feuille aux fraises © AA