J'go

Service du gigot d’agneau aux haricots tarbais © GP

Ce voisin – toulousain – de la mairie du 9e joue les ambassades du Sud Ouest dans la capitale, promouvant promeut le foie gras des Landes, l’agneau du Quercy, le porc de Bigorre, le canard gras de Chalosse et le vin de Fronton dans la capitale. La maison? Celle de Denis Melliet, fils d’aubergistes toulousains et aubergiste toulousain lui-même, face au marché Victor Hugo, petit fils de paysan, copain de Fabien Galthié, amoureux du rugby et autres réjouissances et produits de la région – Midi-Pyrénées et Aquitaine – , qui s’efforce ici de plaire gentiment à tous. Certes, il y a une autre J’go, plus moderne, dans le marché Saint-Germain, mais celui du 9e, à deux pas de la salle des ventes et du métro Richelieu-Drouot, prime par son air de rade pittoresque et boisé, son rez de chaussée joyeux avec son grand comptoir, ses hautes tables et son premier étage plus cosy.

Foie gras mi-cuit © GP

Gigot froid ratatouille (du menu) © GP

Le menu midi est sympathique et  peu cher, quoique les prestations soient un peu en dessous de ce que la maison promet – aujourd’hui, par grande charme, quelques tranches de gigot froid avec de la ratatouille ou un poulet pâlichon. La carte, nettement plus onéreuse, mais avec des mets plus généreux – notamment ces belles pièces de viande proposées pour 4 ou 5, vaut par l’authenticité de ce qu’elle propose. Ainsi, le foie gras mi-cuit en terrine (un poil sur cuit sans doute, comme sortie d’un bocal), avec un pain de campagne soi-disant (un peu pain et pas très grillé), mais un joli poulet du Gers, servi avec ses grosses frites à la graisse d’oie et sa jolie « roste » aillée et le morceau de bravoure, la belle assiette de gigot d’agneau fermier du Quercy rôti à la broche (à 28 € tout de même… ) proposé avec des haricots tarbais.

Gratin de fraises © GP

Crème brûlée aux raisins © GP

On boit là dessus le joyeux Fronton du château Plaisance si fruité en 2001 et issu de négrette, avant de faire un sort au brebis d’Iraty ou chèvre de Rocamadour, ou encore sacrifier à la crème brûlée du jour aux raisins (gentillette), au solide gratin de fraises ou encore au royal pain perdu d’Huguette. Bref, on repart de là la bouche en coeur en se disant que cette cuisine avè l’assent ne manque pas de corps, ni de coeur.

Service du vin © GP