L'Odyssey à l'hôtel Métropole
« Monte-Carlo: Quand Karl Lagerfeld rencontre Joël Robuchon. »
Un événement monégasque, gourmand et mondain, décrypté par notre correspondant de la côte, l’inusable Alain Angenost.
Pas besoin de s’appeler Ulysse pour déjeuner à l’Odissey, mais le midi, être client du Métropole, du spa ou déjeuner avec Jean-Claude Messant, son DG marathonien, suffit. Ouvert heureusement le soir pour s’y retrouver en amoureux ou entre amis, autour d’un verre, y grignotant sur le pouce ou y dîner, ce nouveau lieu chicissime est né de l’alchimie de 2 grands noms, Karl Lagerfeld et Joël Robuchon. Le premier a magistralement réinventé l’atmosphère de la piscine de ce Palace avec, en point d’orgue, son mur de verre où la mythologie se rejoue à travers ses mannequins préférés dans des fresques photographiques aux innovants jeux de lumière. C’est la dernière création monégasque du second, après son restaurant gastronomique éponyme, le japonais Yoshi et le bar.
Avec le chef du Métropole, Christophe Cussac, dont Joël est l’exemplarité même (il était à ses côtés, aussi bien au Concorde Lafayette, au Nikko que chez Jamin), il a souhaité apporter fraîcheur et bonne humeur dans une carte où les salades, les brochettes et les grillades rappellent cette ambiance conviviale d’un BBQ, au bord d’une piscine sans oublier les sandwichs pizzas ou pâtes. Des salades façon Niçoise ou avocat, tomate et burrata, au poivre noir et feuilles de basilic, vitello tonnato aux aromates, font de délicieuses entrées en matière. Dans la collection brochettes, on peut opter pour la : homard aux jeunes pousses d’épinards et wasabi, l’originale : saumon grillé aux tagliatelles de mangue ou la craquante : coquelet grillé et pané, champignons, tomates et pommes paille.
Dans celle des viandes et poissons, place au loup entier, au four, au saint-pierre grillé, au bœuf en tartare épicé ou au veau en paillard au citron de Menton confit, épinard et parmesan. La touche finale, rafraichissante est de Satomi Kanai, la chef pâtissière, avec son givré jaune citron, son tiramisu, cacao et mascarpone et sa panacotta au coulis de fruits rouges. De la cuisine ouverte, Fabien François le chef de l’Odissey envoie vite et bien, William son assistante Gitte, maitrisent l’accueil et le service avec cette « Monaco touch ». La décoration musicale est signée de Beatrice Ardisson et un DJ résident assure le W.E. L’Odissey, Pénélope aurait adoré !