Faïence & Cristal Fins
« Niderviller: au royaume des belles faïences »
Le fourneau ancien de la faïencerie © GP
La faïence de Niderviller? Un mythe qui dure malgré les aléas du temps. Marc Jacquet, ex-grand patron de la sidérurgie avait tenté de rendre sa gloire à cette ancienne abbaye au décor un brin ruiné dans son bourg des Vosges Mosellanes, au large de Sarrebourg et d’Abreschviller. Cette belle entreprise utilisait la terre rouge d’ici pour réaliser de belles assiettes, soupières, tasses. Fondée en 1735 par Mathias Lesprit, lancée véritablement en 1748 par Jean-Louis Beyerlé, directeur de la Monnaie à Strasbourg, rachetée par le comte de Custine en 1766, cette manufacture travailla l’argile dans ses fours anciens. Quarante employés cuisaient, peignaient, retrouvant les motifs d’avant qui se nomment Beyerlé (blanc) ou Custine (rouge et fleuri), Elodie ou Bleu Perrine, Pompadour ou Empire. Elégance et rusticité font ici, entre la plaine sous-vosgienne des lisières de Sarrebourg et la montagne proche, un admirable mariage.
Service à l’ancienne © GP
On parle à l’imparfait même si le lieu renaît sous la houlette du breton Jean-Claude Kergoat, par ailleurs patron des Emaux de Briare dans le Loiret. Les faïences sont aujourd’hui fabriquées à St Clément près du Lunéville et l’ancienne usine de Niderviller avec son vieux fourneau géant s’apprête à devenir un musée. On conseille en tout cas la visite pour ses belles réalisations émaillées aux formes variées qui reprennent les traditions anciennes. Le magasin de vente sur place permet de faire de belles affaires.
Le magasin d’usine © GP
