A l'Escale du Ried

Jacob et Véronique Idirzaj © GP

Le Ried, pays aimé des chasseurs de gibier… ou d’images, d’oiseaux s’envolant sur les étangs et la rivière sinueuse de l’Ill, est une espèce de Sologne docile et familière, sise aux portes de Sélestat. Son auberge douce? La maison de Véronique et Jacob Idrizaj. Lui est natif du Kosovo, faisant la salle avec gentillesse, elle native d’Obernai, ayant travaillé au Parc de Marc Wucher et à la Cour d’Alsace des Hager. Tous deux se donnent du mal pour faire plaisir à tous au moindre coût.

Tarte à l’oignon © GP

Terrine du jour ©  GP

Leur auberge fleurie à colombage a du charme, l’intérieur est chaleureux, on pardonne les serviettes et les sets en papier, car ces derniers sont posés sur des nappes en kelsch signé Gander, l’artiste tisseur de Muttersholtz, dont les ateliers sont à quelques pas. Dans l’assiette, la sincérité et la fraîcheur règnent avec  la belle tarte à l’oignon, les escargots, les terrines (de gibier ou de volaille), les cordon bleu de porc ou de veau, les poisson cuit sans excès (sandre et bar) avec accompagnement de carottes ou spaetzle (un peu cuits et un peu secs ces derniers).

Sandre © GP

Cordon bleu © GP

On sent bien qu’il y a une volonté de bien faire, même avec le parfait glacé au kirsch maison où il y a un peu trop de fruits confits – mais la crème brûlée à la cassonnade n’est pas mal. Le jeune service virevolte, le riesling d’Henri Bleger à Saint-Hyppolite pas tout seul, le mercurey de Pascal Massenot, servi en demi fait un joli flacon.

Parfait glacé au kirsch © GP

Crème brûlée © GP

Roger Bahl, excellent connaisseur en vin et sélestadien depuis quatre décennies au moins, y tient ses quartiers de vacances. On le comprend. Le lieu, très perfectible, a tout d’une maison d’amis.

Roger Bahl avec Véronique et Jacob © GP