Zuem Ysehuet
« Strasbourg: les Kayser investissent Ysehuet »
Delphine et Stéphane Kayser © GP
Ysehuet, ce n’est pas comme on pourrait le croire une quelconque divinité mythique et wagnérienne, mais un chapeau de fer, autrement dit un casque. A cette enseigne, les Kayser qui tenaient l’Atable 77 ont créé le lieu qui monte dans Strasbourg et fait courir tous les gourmets du moment en quête d’air pur. Explication: dans ce qui fut jadis une taverne relax, au coeur d’un quartier chic, avec sa terrasse providentielle, voilà désormais une table de choix.
Velouté de courgette © GP
Stéphane Kayser, qui travailla jadis au Crocodile avec Emile Jung au Crocodile, chez Ledoyen avec Ghislaine Arabian puis Christian Le Squer, et au Crillon puis au Violon d’Ingres avec Christian Constant, a créé là une cuisine superbe, fonctionnelle, visible depuis sa baie vitrée par les clients découvre son cadre froidement design. La terrasse joue la sobriété avec un mobilier moderne aux lignes épurées. En salle, le service se fait prompt et efficace, sous la houlette de Delphine qui glisse avec prestance entre les tables.
Lomo de cochon mariné © GP
Effilochée de crabe © GP
Bref, ça virevolte avec élégance et décontraction. Sur une carte riche en jolis flacons, on a tôt fait de repérer le joli pinot noir si fruité des Muré, qui fait une belle affaire à 28 €. Les menus s’ordonnent autour d’une carte alerte et se distille en menus variés qui se disent bouche à oreilles, initiation, émotion ou inspiration, selon que l’on choisisse de 3 à 5 plats.
Rouget et champignons © GP
Barbue aux crevettes © GP
Il y a ici de l’idée, là de la fraîcheur, là encore de la légèreté et tout cela à la fois dans le lomo de cochon mariné avec sa vinaigrette aux légumes croquants, l’effilochée de crabe assaisonné de livèche sur une fine gelée de radis ou le rouget poêlé avec ses champignons crus et cuits – des gros Paris certains joliment émincés d’autres en duxelles.
Vacherin pêche verveine © GP
Carpaccio de melon © GP
Il y a aussi la barbue braisée au jus de crevette grise, ses rattes écrasées à la fourchette à l’huile d’olive ou le quasi de veau au thym citron avec risotto au parmesan à l’italienne. Bref, des plats d’été qui épousent gaiement la saison. Et plaisent sans mal. On met un bémol aux desserts qui ont peu moins de relief (carpaccio de melon un peu simplet, juste émincé, surmonté d’un peu de chantilly et parfumée de sauge ananas ou vacherin pêche verveine qui a l’air de sortir du frigo). Reste que l’ensemble a du coffre et de l’allure. On comprend que le tout Strasbourg en ait fait sa cantine en douce depuis sa création, le 15 mai dernier.
Service du vin © GP
Une très bonne cuisine . Cependant, ce serait bien que Mme Kayser fasse un stage d’apprentissage d’amabilité, de sourire et d’accueil des clients .Se faire servir sans un mot, les dents serrées, c’est un peu désagréable.
Dommage; cela compte dans l’appréciation d’un restaurant.
Une expérience à ne pas renouveller en ce qui me concerne.
Je suis d’accord avec le commentaire précédent, … mais seulement jusqu’à la deuxième ligne.
Par contre ce samedi 28 septembre 2013, je me suis permis d’inviter ma famille et des amis, et nous n’avons pas été déçus. Les Kaiser, c’est de l’enchantement! Un autre style qu’auparavant, avec une maison qui a pris un vrai coup de jeune, on ne s’en lasse pas. Des fêtes de famille peuvent être organisées à l’étage, une chambre à vins unique et une terrasse enchanteresse au rez-de-chaussée. Quant au goût des plats proposés, mon palais s’en souvient encore ! Impossible de ne pas apprécier les légumes du terroir alsacien, les viandes et les poissons. Impossible de manquer les fruits de saison. Tout fut en fraîcheur et accompagné de vins inédits : une vraie découverte ! Nous reviendrons Zuem Ysehuet dès notre prochain séjour à Strasbourg, ville magnifique ! Promis !
Mais dois-je vous dire que je ne suis ni fumeur… ni alcoolo ?
Pour notre première visite (invités par des amis) nous avons tous été très déçus … le décor est magnifique, la présentation des assiettes superbes … tout est parfait pour un reportage photo !
Cependant, tout était sans goût … l’amuse bouche où l’on a eu du mal à reconnaître la tomate, l’angus, tendre et cuit comme il faut, accompagné de roquette (?) et de sauce insipide, dommage … le dessert banal … les abricots atrocement acides !… le Chef goûte t-il sa cuisine ? seule l’assiette de fromage et les vins ont un peu sauvé une ambiance « tendue »… car nos remarques n’ont pas eu l’air de toucher la Patronne ! La Direction a visiblement changé , car nos Amis connaissaient bien ce restaurant « avant travaux » et rêvaient de nous le faire connaitre … c’est raté !