Maison de Myon
« Nancy: la table exquise de la Maison de Myon »
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Ambiance © Maurice Rougemont
On savait que Martine Quénot avait créé une maison rare, mais cette ex-négociante en vins, qui procure encore de jolis flacons à des gourmets passionnés, ne se contente pas de peaufiner son ancien hôtel particulier, qui fut une maison de chanoines, en lieu de charme, elle l’a muée peu à peu en table d’élite ouverte à tous. Ses deux complices: son fils Jean-Philippe qui joue le serveur malicieux et le sommelier ardent, et le chef Benjamin Royer, jeune ancien de chez Guy Savoy, Yannick Alléno au Meurice, Frédéric Anton au Pré Catelan, qui cuisine avec délicatesse et une royale simplicité, ici, le soir, en semaine (le week-end il est chez lui à la Cour des Sens à Ceintrey, près d’Haroué, 03.83.47.09.95., www.lacourdessens.fr).
Martine et Benjamin © GP
Ce qu’il propose là? Le fin du fin du marché du genre, mitonné en « one man chaud », dans la jolie cuisine maison, sise à l’entrée de demeure, au fil des idées du marché et des saisons. Le frais gaspacho avec ses gambas, le délicieux lieu jaune cuit en douceur, avec sa fine tapenade, son huile d’olive vierge et ses poivrons, le tagine d’agneau aux abricots, comme l’exquis sablé avec sa crème framboise et ses framboises fraîches font partie de ses jolis tours. Cela se renouvelle au fil de la saison. Et se double des découvertes vineuses de Martine, qui a gardé de splendide flacons dans une cave immense.
Plats et vins © Maurice Rougemont
Un hautes côtes de nuits blanc signé Méo-Camuzet, un puligny-montrachet de chez Coche-Dury jouxtent des découvertes rares en Languedoc, comme ce formidable « figure libre », issu de cabernet franc, du domaine Gayda à Brugairolles, dans l’Aude qui coule en bouche comme du velours, sans omettre des idées friandes du côté de la voisine Alsace. Le menu est tarifé généreusement 30 € vin compris avec la cuvée du jour. Seul inconvénient: il faut réserver à l’avance et être en nombre. Le cadre est celui de salles à manger alertes mixant le moderne et le contemporain. Quant à la demeure, avec sa jolie cour intérieure, où l’on prend le petit déjeuner aux beaux jours, elle fait immanquablement le coup du charme.
La cour d’entrée © Maurice Rougemont
