Punta Lara
« Noirmoutier: la douceur de Punta Lara »
Je vous écris de Punta Lara, la Guérinière, face au large. La mer et le sable se dévoilent sous les palmiers. Le paysage est rêveur, évoque des îles lointaines. Est-on à Saint-Barth ou en Vendée ? L’hôtel, lui, date des années 1970. Signé Philippe Savry et réalisé par l’architecte Lionel Bureau, il a des airs de refuge des Cyclades en blanc et bleu.
Il a été repris par Christian Bodin, le gérant du parc aquatique Océanile et propriétaire de l’Aquarium Sealand, qui n’a guère touché au lieu, mettant en place une équipe un peu jeune, qui n’a pas forcément l’habitude de la belle hôtellerie et remplace le professionnalisme par la gentillesse.
Bref, le service et l’accueil balbutient encore. Les chambres jouent la simplicité bienveillante. La vue sur la plage et la mer, elle, vaut le voyage. Et côté cuisine, le jeune Marc-Antoine Guimberteau, qui a travaillé à l’Etier à Noirmoutier-en-l’île, et au Labrador aux Gets, en saison d’hiver, met de l’esprit de sérieux dans ce lieu dédié aux vacances – ou aux séminaires. Natif de l’île, il est revenu à ses sources et travaille avec acuité le produit local. Tartare de saumon mariné, sablé de maquereau au concassé de radis noir, dos de lieu au risotto à l’encre, bar à l’artichaut poivrade avec son émulsion coquillages sont dans l’esprit de l’île.
Il y a aussi le foie gras mi-cuit de canard nantais accompagné de sa chouquette glacée et ses kumquats confits ou encore la poulette de Challans avec sa déclinaison de betterave à l’écume de houblon font bel effet sur le monde terrien et vendéen. En issue, sablé aux fruits, moelleux au chocolat et neige de miel au coulis lacté et sa pomme Granny font retomber en enfance.