Villa Clarisse
« Saint-Martin de Ré: ma lettre de la Villa Clarisse »
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Je vous écris de Saint-Martin-de-Ré, à deux pas de la prison forteresse qui inspira son « Merde à Vauban » à Léo Ferré, dans cette capitale touristique de l’île qui pourrait en être à la fois le Saint-Tropez et le Saint-Paul de Vence : un carrefour chic, avec ses multiples demeures anciennes, son port et ses bateaux à quai sur sa marina tranquille. Je suis à la Villa Clarisse, la dernière perle hôtelière de l’île, un bijou de maison rénovée de façon contemporaine sous la houlette de Pierre-Yves Rochon, et pour le compte d’Olivia Le Calvez, à qui on doit déjà la renaissance de l’hôtel de Toiras à fleur de quai. Toiras, c’est une demeure d’armateur qui incite au voyage. Clarisse, qui la maison du Général de Lapasset, c’est (presque) un bonheur aux champs, avec son jardin clos, sa piscine, ses deux bâtiments que sépare une cour fleurie d’arbres centenaires.
On vient là pour le plaisir de l’œil, la beauté du bois omniprésent avec quelques touches audacieuses en corian. Et côté cuisine, on se régale sous la houlette de Thierry Bouhier, vendéen formé en Bourgogne, chez Marc Meneau, en Savoie chez les Jacob au Bateau Ivre, au pays Basque chez Arrambide, et chez Coutanceau à la Rochelle, de choses bonnes et douces qui ont l’esprit d’ici… Mais ce sera simplement au jardin, une terrine de bar aux langoustines, un poisson grillé issu de la pêche du jour, une fantaisie sucrée mais à peine autour de la fraise. Comme une étape douce, une halte heureuse.