La Cabro d'Or
« Baux-de-Provence: dîner à la Cabro d’Or »
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C’est la seconde maison de Baumaunière: chambres revues avec sobriété dans un vaste domaine au vert avec parc et piscine, luxe et sage et tarifs mesurés, le tout dans une demeure provençale qui s’est mise peu à peu au diapasion de la décoration contemporaine. en prime, la cuisine sage, légère, méditerranéenne avec sagesse de Michel Hulin.
Ce Narbonnais, formé chez Guérard et Boyer, cuisine les idées locales avec malice, revoyant sa carte tous les jours et donne en trois temps, plus un dessert, sa version de la cuisine locale dans un menu dit « gourmandises » qui fait mouche. Pissaladière en fine tarte feuilletée ou ravioles de coquillages aux légumes parfumées à la coriandre, avec spaghetti de jeunes courgettes juste saisis et un jus mousseux au parfum d’agrumes et safran font mouche en entrée.
Les poissons, entre merlu de ligne au beurre de Bresse, mitonnée de légumes printaniers à la marjolaine et tomate confite ou encore daurade royale en filet croustillant avec asperges vertes en tagliatelle au citron confit et jabugo, sucs réduits et herbes folles font de jolies propositions marines. Il y a aussi, à la carte, le rouget rôti sur sa peau croustillante sur un sablé au condiment tomate et citron confit, ses légumes croquants au pistou.
Mais le registre carnassier est également ici bon conseiller avec la noix de joue de cochon lentement braisée au miel de Provence, avec ses fruits (jolies poires) et légumes caramélisés aux épices douces, son jus acidulés aux amandes croquantes. Et, en dessert, le cheese-cake au citron bio et ses fruits rouges au miel givré comme le le mille feuille d’aubergine caramélisé avec sa mousseline au confit de fenouil et sa glace aux épices et à l’huile d’olive font des issues de choix.
La carte des vins est une ode à la vallée du Rhône, du Sud au Nord, avec de belles inclinaisons côté Châteauneuf du Pape et, bien sûr, un joli chapitre consacré aux vignerons amis de la vallée des Baux. L’une des bonnes occases du lieu? L’Affectif 2005, si ouvert, mariant grenache, syrah,mourvèdre avec brio et signé du deus ex machina de la demeure, Jean-André Charial.