Café Cassette
« Paris 6e: une belle assiette au Café Cassette »
C’est le genre de café de quartier sur lequel on ne s’arrête guère, sinon pour prendre un verre en terrasse. Ou grignoter un morceau sur le pouce. On a tort. Le frichti vaut le détour, comme le décor coloré et rigolo, rendant hommage, par silhouettes interposées à Jacques Tati, qui possède le ciné en face (l’Arlequin). Si le cantalou Philippe Porte gère avec allant, le jeune Alexandre Célérier, 27 ans, ancien d’Hermé et de la Tour d’Argent, s’affaire aux fourneaux avec vigueur.
Quand c’est simple, c’est (très) bon. Quand c’est compliqué, ça complique… trop. La terrine de lapin maison est superbe, le boudin noir avec ses morilles bien vu, le tartare de thon gâté par son « crumble provençal » aux tomates confites et son sorbet à la betterave, le foie de veau poêlé au vinaigre de banyuls est impaccable, même si la purée de betterave qui l’accompagne est trop douce. La belle entrecôte de Salers à la fleur de sel de Guérande est flanquée de superbes frites maison.
Un bravo à la tarte Tatin fort peu sucrée et un bémol pour le tiramisu aux pain d’épices qui l’est un peu trop. Joli choix de vins au verre, dont Haut Médoc Cuvée Mademoiselle L. et le côteaux de Languedoc du Mas Brunet qui passe à dessus avec ampleur.`
Nous y sommes retournés, pour un dîner en amoureux.
L’accueil toujours aussi sympathique ce samedi soir, avec une ambiance de folie, l’équipe de rugby du chef fêtant sa victoire du jour en chantant, véritable 3ème mi-temps, paroles de salle de gardes.
Le rumsteck tendre comme du veau, la tartelette au chocolat et sa glace au café blanc gouteuse et onctueuse. Bref, un moment agréable, même pour un dîner en tête à tête.
C’est mieux qu’un frichti, mieux qu’un café de quartier, dommage de ne pouvoir mettre de photos sur cet avis.
Accueil pro, avec beaucoup de gentillesse, que vous ne consommiez qu’une bierre, ou bien savouriez un des plats, petite entrée au foie gras accompagné d’un patta negra, un magret de canard cuit à la perfection avec ses petits légumes et sa déclinaison de pommes de terre, ou l’entrecote de salers, ou encore le trio de poissons! Une exploqion de saveurs de saison.
Le dessert au diapason, et le vin proposé un mas Brunet, Coteaux du Langudoc, tanique, mais servi frais, un délice.
Il faut y aller! Merci M. Pudlo pour cette adresse, qui va franchir les frontières du quartier.