Dalloyau
« Dalloyau: lourdingue et cher (Paris 8e) »
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La religieuse géante au chocolat de Dalloyau © GP
J’aime bien Dalloyau, et je suis comme tout le monde: le mille-feuille craquant et les gâteaux au chocolat, même riches, me comblent quand ils se font calins et fins. Je me souviens d’un déjeuner, rue du Fg St Honoré, au premier étage, couronné d’une profiterole géante et « minute », en compagnie de Chrystèle Bernardé, qui représente la jeune génération de la maison, et qui se plaignait que sa maison centenaire, fondée en 1802, où Cyriaque Gavillon inventa l’opéra (c’était lui, en 1955, bien avant Gaston Lenôtre), soit « systématiquement » mal notée dans les hit parades consacrés aux divers gâteaux, croissants ou entremets faits régulièrement par mes confrères du Figaroscope.
Je comprends bien mieux ces derniers après avoir composé un goûter d’anniversaire ce samedi après midi pour une pléiade de gourmands de sucré. J’avais eu le choix, entre un baba au rhum avec sa crème mousseline de chez Cohier, une tarte tropézienne venue de la Flûte Enchantée, un fondant baulois en provenance du Comptoir héponyme, enfin un gâteau au fromage maison, plus deux religieuses géantes dites « de rêve » (l’une au chocolat, l’autre au café) signées Dalloyau, toutes deux tarifées chacune au prix record de 47 €.
Verdict populaire: si tous les gâteaux sus-cités (et déjà chroniqués sur ce blog) ont connu le succès à feu continu (avec une mention pour l’admirable baba de Cohier plus sa sauce exquise), les deux religieuses ont été jugées carrément lourdingues, pour ne pas dire plus. Une pâte à chou bien ferme, voire duraille, avec sa crème un brin balourde, son goût de chocolat un peu évanescent, tandis que celui du café évoquait davantage le caramel et la réglisse (?) que celui de l’expresso à l’italienne, bref, une déception évidente, pour un verdict sans appel.
Je sais que la maison Dalloyau fait généralement mieux, notamment avec ses fruits confits, macarons, truffes et mendiants délectables. Sans omettre, côté salé, sa tourte de volaille au foie gras, son saucisson pistaché en brioche et ses carottes au cumin. Mais là, on a vraiment essayé de prendre du plaisir. Et ce fut un fiasco.
