Les DNA ont publié le 14 août dernier la millième critique gastronomique signée dans ces colonnes par Gilles Pudlowski, qui fête ainsi vingt ans de collaboration alsacienne.

Sous le titre « Pudlo nous rejoint », Paul Boeglin, chef de service aux DNA, annonçait le 28 septembre 1990 le début d’une belle collaboration entre les Dernières Nouvelles d’Alsace et Gilles Pudlowski, recruté à l’époque par Alain Howiller, rédacteur en chef.

Boeglin y présentait Pudlo comme « un stakhanoviste primesautier », mais aussi comme « un homme organisé ». « Sachant manier la spontanéité et le calcul », poursuivait Boeglin, « ce jeune homme plein d’allant force le contact par un mélange souriant d’agressivité et de complicité, de gaminerie et de détermination. »

Journaliste à Cuisine et Vins de France, au Point et à Paris Match, Gilles Pudlowski, ce Lorrain qui se définit lui-même comme un « Alsacien professionnel », titrait il y a vingt ans sa première chronique des DNA : « Strasbourg : les vertiges de l’ascenseur » consacrée au Valentin-Sorg et au Zimmer-Sengel, deux établissements aujourd’hui disparus.

Pudlo, vif et volontiers humoristique quand il brocarde le maxillaire figé d’un restaurateur, distribue ses notes symbolisées dans nos colonnes par les pictogrammes que sont des Alsaciennes rayonnantes, des Alsaciennes barrées, des marmites ou, en cas de doute, des points d’interrogation. En 1990, stupeur et tremblements dans le Landerneau culinaire alsacien !

Le lecteur, lui, prit vite goût à ces chroniques. « Les Alsaciens sont d’ardents supporters de leur restauration. Mais il était nouveau à l’époque d’écrire noir sur blanc qu’il y avait ici trop de chichi dans l’assiette et là une patronne qui faisait la gueule. Ça nous a valu quelques lettres recommandées », se souvient Pudlowski.

« Un quotidien régional doit être utile, il doit accompagner la vie quotidienne des lecteurs. Gilles Pudlowski participe à ce travail à chaque fois qu’il suggère aux lecteurs des DNA, en Alsace ou à proximité immédiate de l’Alsace, une table inventive, chaleureuse et honnête qu’ils ne connaissaient pas. Pudlo est utile aussi quand il veille au grain et détecte, chez tel ou tel restaurateur qui se croit lancé, une tendance à l’assoupissement », dit Dominique Jung, rédacteur en chef des DNA, qui était hier, avec Francis Hirn, directeur général adjoint des DNA, à La Halle aux Blés d’Obernai où un buffet dînatoire en bonne compagnie -une centaine de restaurateurs et d’acteurs du monde de la gastronomie- marquait ce vingtième anniversaire et cette millième chronique.

© Dernières Nouvelles d’Alsace, Vendredi 3 Septembre 2010