L'Office
« Paris 9e: l’Office est toujours une affaire »
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Charles Compagnon © GP
L’Office dans le 9e: vous connaissez évidemment. Il y a le bagou de Charles Compagnon cet ancien de Costes, qui sait tout faire, a tout compris des mic-macs chics de la cuisine moderne et a ouvert avec succès le Richer juste en face. On aime ici la cuisine malicieuse, le service alerte, en supportant le bruit, certes, mais en appréciant surtout l’ambiance relaxe, comme les vins dans le vent. Une jolie syrah de Cuilleron (à 24 €, meilleure affaire qu’un vin rouge au verre à 6,50 €) est le bonheur est presque dans la demeure.
Service du vin © GP
Comme chez le voisin Vivant, dans le tout proche 10e, et la voisine rue des Petites Ecuries, on a troqué l’accent italien des débuts pour une formule plus franco-française. Précision: le chef d’avant était américain, mais passé chez Del Posto, le deux étoiles du coeur de NY. Celui d’aujourd’hui est japonais, a fait de grandes maisons, notamment Robuchon. Il s’exprime librement à travers un menu-carte audacieux mais tarifé sans excès.
Calamars, épeautre, chou-fleur © GP
Les plats, débités selon une formule usitée aujourd’hui, délivrent, selon l’ardoise changeante, boudin, tatin et pain d’épices ou asperges blanches, oeuf et kadaïf ou encore épeautre (façon risotto), chou feur (émincé craquant) et calamar.
Asperges, julienne, pancetta © GP
Il y a ensuite julienne, pancetta et asperges ou veau, pieds bleus et terrine, sans omettre cochon et ses légumes d’hiver. C’est probe, vif, savoureux, bien faits. Peut être moins séducteur que dans la formule italo-française d’avant (ah, ce carpaccio avec son cromesquis de moelle!).
Veau, pieds bleus, terrine © GP
Mais tout ici est bien cadré et carré. A la nippone, garantissant le sérieux? Pourquoi pas. In fine, le cheese-cake avec mangue et pomelos comme le chocolat, noisettes et mandarine se croquent comme des friandises.
Cheese-cake, mangue, pomelos © GP
La nourriture est bonne mais les quantités sont petites (pour 25-30€ le midi je m’attends à être rassasié). Le patron par contre devrait réviser son sens du service… (passif) agressif, il estime que la qualité est bonne et que du coup le service et la gentillesse sont optionnelles. Un parisien quoi.
Merci Monsieur Gilles pour cette découverte.
Votre article date du 1er avril, mais ce n’était pas un poisson!
Très bon rapport qualité/prix, 50€ par personne tout compris, restaurant plein qui refuse du monde, accueil aimable, sérieux qui connaît son produit, j’ai même aperçu un whisky « signatory », mais voiture oblige, nous avons préféré la syrah de Cuilleron (nous avons suivi votre choix), et nous n’avons pas été déçu.
Mériterait votre coup de coeur!