Chabrot
« Londres: un amour de bistrot parisien »
On est au pied du Bulgari, dans une étroite venelle de Knightsbridge. La façade vitrée avec son écriture Art nouveau intrigue. On pousse la porte et on est happé par l’atmosphère intime. Est-on encore à Londres ou à Paris, comme aux temps des Halles d’avant ? Yann Chevris, ancien de l’Atelier de Robuchon, qui fut le directeur des opérations londoniennes de ce dernier, et Thierry Laborde, qui travailla au Gavroche et qu’on connut comme chef étoilé à l’Oranger dans St James Street, ont fait de cette petite boîte à la française un bistrot comme à Paris. On vient là pour l’ambiance débonnaire, l’accueil sympa, les nappes blanches rayées de couleurs gaies et les plats de toujours remis au goût du jour.
Le maquereau au vin blanc, le pâté de foie de canard tiède avec sa gougère au comté, les escargots au beurre persillé, le chou farci, la cuisse de lapin farci avec son gratin de coquillettes à la truffe Soupe Chabrot, le saumon mariné et salade de radis noir, le filet de maquereau et salade de fenouil, la bavette grillée avec ses frites et le riz au lait au confit de mandarine composent des menus à formules bienvenus.
Il y a aussi les plats à partager (épaule d’agneau des Pyrénées aux épices, poulet rôti au foie gras, foie gras entier aux raisins blancs ou cote de bœuf grillée de Jack O’Shea), la mini (et divine) bouillabaisse ou le frais cabillaud aux haricots cocos, plus les desserts d’enfance (splendide gâteau basque, crème caramel, mousse au chocolat, gâteau de Marie au chocolat, sésame et confiture de lait). Assez pour un faire un « bistrot d’amis ». Belle carte des vins à tous les prix.
« les plats de toujours remis au goût du jour » – J’adore votre verbe, Mr Pudlowski. Vous avez du génie lorsqu’il faut trouver les mots qui tonnent. Inpiré et inspirant, comme toujours d’ailleurs. Quant au Chabrot, c’est retenu. Merci pour la découverte, car je ne connaissais pas.