La Terrasse Mirabeau
« Paris 16e: retour chez Négrevergne »
Un article plus récent sur le même sujet est disponible sur notre site, vous pouvez le retrouver en cliquant ici
Pierre Négrevergne, je vous en ai parlé, il y a deux ans et demi. C’est dans les débuts de ce blog. Avec des photos pas terribles et la vision du clocher de l’église d’Auteuil, comme dans le poème de Musset (« comme un point sur un i« ). J’y suis retourné hier soir et y ai trouvé de la vie, du mouvement, dans un lieu qui attire le monde, au coeur d’un seizième style village qui s’anime non sans gaieté. Il y a le cadre alerte, les produits choisis, vendus à emporter, comme les vins vinifiés par le maître de céans, les formules à bons prix, la cuisine de bon sens.
Le grand Pierre, alerte, barbu, beau gosse, qui a oeuvré chez Rostang, mais aussi avec deux ludions géniaux de la cuisine contemporaine, comme Bruno Cirino au temps du Royal Monceau, et Philippe Bouyssou au Pommerois à Grenoble, a choisi chez lui une certaine forme de simplicité et de sagesse.
Et tout le monde semble ravi de ce classicisme sagement remis au goût du jour. Des exemples? Les asperges vertes des Alpilles du domaine de Roques-Hautes cuites minute, servies avec une mousseline de truffe noire de Richerences et un oeuf mimosa.
Et puis aussi le pâté en croûte au canard sauvage et foie gras ou la chair de tourteau avec les ravioles de Romans, leur vinaigrette tiède, leur salade d’herbes. Il y aussi le mulet de Bretagne en filet poêlé, flanqué d’un chutney de légumes à la mangue ou encore la blanquette de veau à l’ancienne, servi en cocotte Staub, avec un délicieux riz grillé. Voilà des clins d’oeil à la tradition qui font plaisir.
Comme, in fine, les jolis desserts revus, comme le Paris-Brest, présenté comme un éclair, avec sa crème pâtissière finement montée au beurre et parfumée au praliné, en version allégée, ou le craquant mille-feuille vanille. On y ajoute le service qui sourit, les vins maison et, on l’a dit, les jolies formules. Bref, de la sagesse mariée à la gaîté.