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Hôtel Montalembert

« Paris 7e: coup de charme au Montalembert »

Article du 24 mars 2013
Le lobby © GP

Le lobby © GP

C’est un hôtel de charme qui rameute aisément le tout Paris rive gauche. La maison Gallimard et son équipe y viennent en voisin(e), Philippe Sollers est un habitué (du soir), Peter Mayle y séjourne en Anglais toujours ébloui par la capitale, lors de ses voyages près de la Seine, hors Luberon. Et le lieu a gardé le charme intemporel d’une demeure millésimée 1926 bien dans le nouveau siècle, sous le sceau décoratif de Christian Liaigre.

Une chambre © GP

Une chambre © GP

Ce dernier a su faire ici sobre et zen, sans austérité. Dans les tons marrons et blanc, sans tapage, ni chromatismes appuyés. Il  y a 54 chambres (dont huit suites dont la fameuse 68, la toute dernière). L’espace est, certes, compté, mais le charme est là, serein, impalpable.

Une suite © GP

La suite 68 © GP

Côté cuisine, on a fait appel au jeune David Maroleau, qui a notamment travaillé au Lancaster, dont je vous ai récemment parlé, dans sa période Michel Troigros/Fabrice Salvador. Il en reste quelque chose sur une carte diserte, qui se décline par qualificatifs explicites: aigre doux, crémeux, al dente, souvenir d’enfance, sans omettre végétal, acidulé, bio, parfumé, croustillant ou traditionnel.

Myriam Kournaf et David Maroleau © GP

Myriam Kournaf et David Maroleau © GP

On en oublie au passage. Mais le ton est là, celui de la demi-teinte, du classique sagement redéfini. L’atelier de Joël Robuchon est à deux pas pour les grands émois. On fait ici dans la sagesse, avec des saveurs bien dominées, de la modestie, du raisonnable. Et des plats que l’on peut prendre en mini portions, le tout à prix pas bêcheurs.

Coeur de romaine façon César © GP

Coeur de romaine façon César © GP

Des exemples? Les pâtes Zita crémeuses à la mousse de comté et au parfum de truffe blanche (très évanescent…), avec crumble de noix et abricots secs (mouais…), le coeur de romaine façon César au blanc de volaille à la plancha, le homard sauté aux légumes avec sa sauce bisque en suggestion du jour,  le tartare de gambas mi-cuit au riz Koshi Hikari – que promotionna Michel Troisgros au Lancaster – avec son bouillon à la citronnelle, comme le très rustico-chic cochon laqué avec son écrasée de brocolis au citron, ses noix (encore…) et pickles de chou fleur. Il y aussi un appétissant oeuf mollet à l’espuma de topinambours et un club sandwich pour les amateurs…

Homard tronçonné, sauce bisque © GP

Homard tronçonné, sauce bisque © GP

Le Bollinger rosé et le château Coucheroy en Pessac-Léognan, proposés au verre, sont des vins séducteurs et bien élevés qui cadrent fort à propos avec ce lieu serein et apaisé. Le service est jeune, fait ses gammes encore, mais avec sourire et bonne volonté. La jeune et jolie directrice Myriam Kournaf veille sur la demeure avec la gentillesse et l’efficacité d’une exquise maîtresse de maison.

Cochon laqué et écrasée de brocolis © GP

Cochon laqué et écrasée de brocolis © GP

Et, en issue, on hésite entre les jolis sorbets et glaces de Martine Lambert (vanille, café, yaourt – superbe!) ou la déclinaison gourmande avec tarte Tatin, mousse caramélia, ganache Gianduja. Bref, du tout pour tous, avec charme et sans ruiner.

Glaces de Martine Lambert © GP

Glaces de Martine Lambert © GP

Hôtel Montalembert

3, rue de Montalembert
Paris 7e
Tél. 01 45 49 68 68
Chambres : 300-500 €. Suites: 700-1 200 €
Carte : 45-75 €
Métro(s) proche(s) : Rue du Bac
Site: www.hotel-montalembert.fr

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Publié le 24 mars 2013 par

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