Le Kintessence au K2

Un hôtel avec ses chalets, ses suites boisées, sa déco néo-tibétaine chic et un brin clinquante: c’est le K2, la deuxième maison des propriétaires du Kilimandjaro. Y officient aussi en chef éxécutif Nicolas Sale avec son adjoint Jean-Rémy Caillon qui mettent en valeur des produits de qualité au sommet de leur forme avec des idées en vogue. La salle vaste dite Kintessence ne possède que cinq tables – comme au Cheval Blanc -, mais la carte est variée.

Fraîcheur d’huître au yuzu et saint-jacques marinée et grillée avec ses condiments asiatiques, sa gelée au piment d’Espelette, plus soupe miso et tofu, bar étuvé au cresson à l’ail doux avec ses pommes fondantes et soufflées au caviar beluga, sa nage de coquillages discrètement acidulée ou encore pigeon rôti sur coffre avec son suprême au thym frais, son oignon doux et gingembre rose, son navet en parallélépipède caramélisée: c’est esthétisant, mais cela fonctionne parfaitement.

Un exemple: le homard bleu présenté en quatre temps, c’est à dire en médaillons avec son coulis de mâche et sa mayonnaise, en aspic avec ses meringues légumières,  poché avec sa matignon de céleri, sa carotte, sa truffe noire et son consommé plus ses pinces confites au coulis de truffes noires. Complexe, savant, certes, mais non sans séduction.

In fine, on se régale avec l’ananas avec son baba au rhum et passion, sa chantilly vanillée, sa gelée de citron du Mexique que précède un carpaccio crémeux avec son émulsion au combawa: tonique et frais. Là-dessus une carte des vins de haute volée permet de garder l’addition à une hauteur courchevélienne.