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Chez André

« André (8e): ça, c’est (encore) Paris! »

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Article du 30 août 2010

L’atmosphère chez André © GP

Oui, je sais, je vous l’ai déjà fait, le coup de « ça, c’est Paris! » (cf Le Fouquet’s, le Stella ou le Terminus Nord). Mais André, c’est pareil et c’est bien ça. Un monument d’atmosphère, millésimé 1936, revu par les Joulie (le Boeuf Couronné, Sébillon, l’Auberge Dab, le Congrès, l’Européen…) avec efficacité, non sans brio.

Françoise sert avec autorité © GP

Le décor flambant neuf, quoique comme avant, avec sa desserte à l’entrée, ses luminaires d’époque, ses banquettes et fauteuils dans le goût Art déco revu années 1950, le service à l’ancienne, dont témoigne cette chère Françoise, qui sert avec le sourire, comme si elle avait toujours été là, prend les commandes avec sûreté et fermeté, voire autorité, porte le petit tablier en dentelle avec naturel et vous materne avec gentillesse: voilà qui n’a pas de prix.

Salade de lentilles © GP

Le registre gourmand, lui non plus, n’a pas d’âge. La salade de lentilles du Puy avec sa vinaigrette moutardée, les oeufs mayo, comme les coeurs de laitue au roquefort font des entrées vives, nettes, sans chichis.

Steak au poivre © GP

Même si la sole ou le bar de vos (bruyants) voisins américains a fière mine, c’est d’abord au registre de bonnes viandes (veillé de près par Joulie père et fils, qui sont nés là dedans) qu’on fait ici confiance. Tartare au couteau assaisonné à point, steak au poivre (un peu ferme, mais Françoise vous l’avait bien dit, donc vous n’aviez qu’à prendre l’onglet à l’échalote, par exemple…), châteaubriant béarnaise (même un peu trop cuit, alors qu’on l’a commandé saignant, il reste bien tendre et moelleux comme une joue de bébé) s’accompagnent de frites exquises, de pommes purée (un peu tiédasse) ou d’un gratin dauphinois bien honnête.

Profiteroles au chocolat © GP

On ajoute le château les Hauts Conseillants 2004 en Lalande de Pomerol, qui ravit (sans ruiner) avec son joli nez truffé et réglissé, issu de merlot à 85 %), les desserts d’enfance (Paris-Brest, profiteroles, présentées séparément, avec choux, sauce chocolat, glace vanille, à réunir ensemble), l’atmosphère chantante. Bref, un lieu qu’on adore tel qu’il est. Et que les touristes de partout prennent d’assaut, car il leur donne une certaine image de Paris ineffable, gourmande, un peu lourdingue, certes, quoique jamais pataude.

Chez André

12, rue Marbeuf
Paris 8e
Tél. 01 47 20 59 47
Carte : 45-60 €

A propos de cet article

Publié le 30 août 2010 par

Chez André” : 1 avis

  • renemarc

    comme quoi le sous-vide fait des ravis…..

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Chez André