Afaria

Frédérique Alonzo © GP

Julien Duboué, landais de Peyrehorade, avait créé, sur le thème du souper (« Afaria » en basque) un bistrot new look avec sa table d’hôte et son comptoir à l’entrée, ses ardoises, miroirs, banquettes, tables en bois, vins délurés. Depuis quelques mois, on ne l’y voyait  plus guère et se cantonnait à sa seconde adresse, celle du 5e, « comme dans les Landes, mais à Paris », plus un programme, qu’une enseigne! Voilà qu’il vient de céder son affaire à ses deux dames de confiance, Ludivine Merlin, la « chèffe » désormais, qui travailla avec lui au V avec Philippe Legendre et au Drouant avec  Antoine Westerman, associée à Frédérique Alonzo dont le joli sourire fait merveille à l’accueil.

Tagliatelles de seiche au safran © GP

La maison n’a pas changé de nature, elle demeure orientée sud ouest, jouant le plat déluré, sur des bases classiques, avec des inclinaisons fusion, marquant le terroir autant que les épices avec dextérité, jouant, en outre le rapport qualité/prix sans faille. Il y a ainsi les mets  dits « sudistes », avec boudin aux pommes en croûte de moutarde ou le couscous d’agneau flanqué d’une semoule au chorizo, les idées de « retour de voyage », comme la parillada de coquillages, les splendides tagliatelles de seiche au safran et la daurade poêlée avec sa salade de coeur de palmier en vinaigrette tiède, sans omettre les classiques – mais pas tant que ça!- velouté de potiron au tartare de saint jacques à l’huile de truffe et le gâteau basque avec sa glace caramel au beurre salé.

Parillada de coquillages © GP

Les vins viennent du pays basque (irouléguy rouge et blanc d’Abotia), d’Espagne ou du Bordelais. L’ardoise du jour propose les tapas du moment sur ardoise avec une vivacité qui enchante. Le service sourit, les prix filent doux. Et l’esprit convivial de la demeure est préservé avec éclat.

Gâteau basque et glace caramel au beurre salé © GP