CheZaline

Ducasse CheZaline © GP

Cette ancienne boucherie chevaline (cheZaline: vous avez pigé le jeu de mots?) est la cantine d’Alain Ducasse quand il est en visite dans sa chocolaterie au 40 de la même rue. Aux commandes de cet exquis coin à manger avec ses quatre tabourets, son comptoir, sa vitrine, ses quelques plats, à croquer sur place, vite fait, à emporter – salades, terrines ou tortillas: Delphine Zampetti, rebaptisée Aline pour le plaisir de l’enseigne.

Alain Ducasse et Delphine Zampetti © GP

Cette jeune fille drôle, dynamique et passionnée, proche et même très proche d’Inaki Aizpitarte du voisin Châteaubriand – avec qui elle a un petit cuisinier en herbe – copine aussi avec Raquel Carena du Baratin, ne chipote pas sur le bon produit, sait trouver la saveur juste, le mariage exact sans complication inutile. Avec le grand Alain, qui est un fan définitif de la demeure et y voit, dit-il, « le meilleur rapport-qualité prix de Paris », nous avons quasiment tout goûté de la carte du jour inscrite à l’ardoise.

Tortilla de pommes de terre © GP

Terrine de porc, rillettes de maquereau, tortilla de pommes de terre avec ses petits piments superbes (superbe), poulet en pot en feu avec mayonnaise et salade, milanaise de veau sauce gribiche en sandwich (avec le délicieux pain baguette de Rodolphe Landemaine) ou encore calamars et céleri, plus l’agneau au curry massala avec ses carottes vertes et son riz blanc. J’en oublie au passage. Mais je ne fais pas l’impasse sur les desserts, comme le tiramisu suavement crémeux, le joli crumble aux pommes, la poire au vin et aux épices.

Alain Ducasse goûte la milanaise de veau sauce gribiche en sandwich © GP

Là dessus, le petit verre de cheverny rouge du clos du Tue-Boeuf signé Thierry Puzelat passe comme une lettre à la poste.

Tiramisu © GP