3

Le Val Joli

« Le Valtin: bienvenue chez les Laruelle! »

Article du 23 février 2013
Les Laruelle en famille © Maurice Rougemont

Les Laruelle en famille © Maurice Rougemont

C’est une auberge comme en rêve, au cœur d’un vrai village de montagne à 736 mètres, face aux pentes vosgiennes. La montagne est là comme un décor. Il y a les prés verts ou enneigés, le proche lac de Xonrupt-Longemer, les fermes voisines et les pistes du Grand Valtin, les demeures souriantes, leurs intérieurs boisés. On a enterré les fils électriques, redonnant place à l’architecture traditionnelle comme à la nature éternelle.

Ambiance © Maurice Rougemont

Ambiance © Maurice Rougemont

Les Laruelle tiennent là, à l’enseigne du Val Joli, une auberge modèle que complètera bientôt une école de cuisine. Il y a papa Jacques, maire actif et organisateur, le frère Jean-Paul en salle qui raconte le village avec chaleur et les vins coups de cœur avec ferveur, le fiston Philippe, géant bonhomme, qui joue son rôle d’héritier prolifique. Il a beau avoir appris le métier chez Ducasse à Monaco, Willer à Cannes, Bruno à Lorgues : il reste obstinément fidèle à la région. Certes, il a introduit ici et là une petite touche de fraîcheur et de légèreté qui vient ensoleiller le terroir d’ici. Mais le caractère vosgien demeure. Non seulement dans l’intitulé des menus  et de la carte qui lui rendent hommage (« les Vosges dans l’assiette » indique un encadré où se retrouvent la truite de diverses façons, notamment fumée, avec ses pommes de terre en papillote et sa crème à l’oseille, ou le divin pâté lorrain), mais dans l’esprit de ce chalet authentique.

Plats © Maurice Rougemont

Plats © Maurice Rougemont

Les chambres ont subi un coup de jeune, se sont agrandies tout en s’adjoignant des suites boisées. Les menus, à prix de raison (on est dans le « 88 » et non à Megève ou Courchevel !), ont su raison garder. On goûte, en se pourléchant, les pommes de terre râpées avec l’andouille du Val d’Ajol, le cappuccino de homard comme le sashimi de thon rouge et de foie gras au chutney de mirabelles.
Et l’on pourrait tisser davantage d’éloges pour cette famille unie, ce cadre d’hier et d’aujourd’hui, ces salles mi- modernes mi-rustiques, avec vieux poêle et bois patiné. Les vins de tout à côté (edelzwicker de luxe dit « EZ » de Colette Faller à Kaysersberg ou encore pinot noir barriques de Georges Lorentz à Bergheim, deux habitués) viennent ponctuer la fête. Les myrtilles locales, qu’on nomme « brimbelles », aident à confectionner l’exquis gâteau à la frangipane qu’on sert ici avec une glace au bourgeon de sapin.

Philppe Laruelle © Maurice Rougemont

Philippe Laruelle © Maurice Rougemont

Pour la digestion, toute la vallée est là, plus les lacs comme des invites, et le bar et les salons cosys font des aires repos. Voilà une auberge sans chichi, qui fait honneur à son pays et à ses traditions. Voilà une maison vosgienne, voilà une demeure heureuse.

Le Val Joli

12 bis le Village
88230 Le Valtin
Tél. 03 29 60 91 37
Chambres : 87-157 €
Menus : 22, 31, 40 €
Carte : 55 €
Horaires : 12h30-14h, 19h30-21h
Fermeture hebdo. : Lundi, mardi matin, dimanche soir
Site: www.levaljoli.com

A propos de cet article

Publié le 23 février 2013 par

Le Val Joli” : 3 avis

  • claudius

    accueil chaleureux ca c est les VOSGES
    REPAS DELICIEUX ca c est de l exellente cuisine goutez le pate lorrain c est une tuerie!!!!

    decue du vacherin glacé ..je voulais me regaler en finale….pas vacherin maison mais 2 boules glace + 2 plaque meringue et un peu de chantilly dessus bon mais pas excellent dommage

  • METZGER

    Effectivement cette petite auberge vaut le détour, nous avons découvert ce beau vallon vosgien les années 1970 avec mes parents décédés depuis et qui étaient charmés par l’accueil de Mme et M. Laruelle; la cuisine simple goûteuse et de qualité à l’époque truite au bleu ou meunière fraiche du jour…….la courtoisie et la classe en salle du frère de M.Laruel……belle région en plus…..forêts de sapin et végétation

  • Micheleff

    Oui, c’est le « Val Joli »: simple mais classe, bon révélateur de la cuisine et du terroir Vosgiens que Mr Pudlowski me semble avoir parfaitement perçu et décrit… ce n’est pas si souvent. Truite fumée remarquable, œuf cocotte parfait, petit bémol sur le pâté lorrain: j’en connais de meilleurs chez les boulangers des environs (le sel nitrité n’est pas indispensable… du tout). Vins du clos des capucins de chez « la Colette » (Mme Faller) approchant le grandiose… C’est le « Val Joli » !

Et vous, qu'en avez-vous pensé ? Donnez-nous votre avis !

Le Val Joli