La Couronne

Accueil chez les Dumas © Maurice Rougemont

C’est un lieu adorable au coeur de la Comté Franche et du Haut Doubs, à deux pas de la Suisse et à quelques minutes de Vallorbe, un peu plus de Lausanne. Les pistes de ski de fond et les chemins de raquettes, dans le secteur de Metabief et environs, sont là, à la porte même de la demeure. Depuis quatre générations, de femme en femme, on dirige la maison d’une main de maîtresse aubergiste. Christine Dumas-Parriaux ne faillit pas à la tâche. Elle est le chic même, de la réception à la salle. Le lieu a été revu avec chaleur, les chambres sont coquettes, la cuisine, signée de son mari Jean-Claude, fort soignée.

Plats © Maurice Rougemont

Ce Bourguignon de Dijon, formé jadis à l’Ermitage Corton à Beaune, s’est enraciné ici avec vigueur, jouant la modestie louable, les menus sages, les goûts justes. Parfois, sans nul doute, les présentations pourraient être plus subtiles, les préparations plus raffinées. Mais il y a là une franchise et une sincérité qui touchent. La petite crème de champignons dans son verre à café ou la mini cassolette d’escargots crémés et aillés l’expriment avec aisance.

Devant la Couronne © Maurice Rougemont

Il y a aussi la brochette de fruits de mer (crevettes roses, saint jacques, saumon, cabillaud) qui plaisent aux pensionnaires, comme la truite au savagnin ou la tendre caille aux champignons d’ici, les petits gris de sapin. Les fromages d’alentour (conté, morbier, mont d’or) font merveille. Et l’ensemble se mérite avec les vins qui expriment le terroir local, comme le savagnin côtes du Jura de Rolet au joli goût de noix et le rouge poulsard en barriques.

In fine, la jolie mousseline glacée au kirsch, avec les grottines de Fougerolles, fait merveille, rendant hommage au fier terroir comtois, si gourmand, si diversifié, côté sucré ou salé. On n’oublie pas de décrire la douceur du lieu, les chambres comme des nids douillets, le sourire partout présent et puis la naïveté du lieu, si proche de l’église du village. C’est là le Doubs tranquille, c’est là contrée heureuse.