Le Père Léon
« Toulouse: une nuit chez le Père Léon »
Gentil, mais pas terrible : c’est le nouveau Père Léon, créé en 1905, place Esquirol, façon bar cave par Léon Sentenac, revu moderne, en hôtel zen et fonctionnel, par le petit fils de la maison, doublé d’une brasserie sur deux étages. Il y a les chambres sobres et étriquées, la bonne literie, le service minimum (pas de petit déj’ en chambre…), la cuisine, supervisée (d’assez loin semble-t-il) par Jean-Marc Boyer, le maestro étoilé du Puits du Trésor à Lastours.
A l’ardoise du jour, dans un brave menu d’appel, figurent des choses appétissantes, mais décevantes. Le céleri rémoulade (à l’ail, on se demande pourquoi, et sans sauce rémoulade !), avec ses trois braves queues de langoustines, n’est franchement pas terrible. Le pressé de boudin aux pommes et noisettes est correct, quoique fade. La gratinée à l’oignon ou le cassoulet jouent franchement le jeu du grand Sud Ouest, mais sont sans relief particulier. La blanquette de veau et son riz basmati (dans son assiette pas chaude !) et la fricassée de volaille avec son gratin de penne honnêtes, sans plus.
Bref, pas de quoi se relever a nuit, même si le cadre avec les bouteilles antiques de la cave en fond de décor ont du caractère. In fine, pomme rôtie aux mendiants, pas assez cuite et pas très fondante, et crème caramel, dite « simplicissime » sur la carte, en fait carrément simplette et gélatineuse, sont poussifs. Le classique tiramisu est mieux.
Les tarifs sont modérés, le vin du patron (un côte de Pérignan les Marmorières à Vinassian) ou le joli château Viguerie de Beulaygue dit « l’Enchanteur» signé Jeanine et Cédric Faure à Fronton, comme le gentil service de salle, font pardonner bien des choses.