La Taverne Alsacienne à l'hôtel Kandahar

Promue par des Alsaciens, Charles Diebold et Jean-Claude Killy en tête, la station de la tarentaise demeure une gourmande bonhomme et enracinée entre Alsace et Savoie. Le meilleur exemple? La « Taverne » créée par Elisabeth et Hubert Deiss, natifs de Ribeauvillé, continue sa vie paisible de winstub des Alpes, au rez-de-chaussée de l’hôtel Kandahar. Long bar, recoins boisés, photos anciennes: on est vite à l’aise. Et on peut y venir tôt le soir, pour l’apéro ou les dînettes.

Le savernois Michel Wehrung, formé à l’école hôtelière de Strasbourg, fidèle aux fourneaux l’été depuis plus de deux décennies (il travaille la vigne, l’été, chez les Trimbach à Ribeauvillé) donne des envies de nostalgie heureuse aux gens du cru en vacances de neige. On se fait plaisir à coup de tarte flambée, salade strasbourgeoise (gruyère et cervelas), escargots à l’alsacienne, fort belle tête de veau, croustillant de boudin noir aux lentilles croquantes, plantureuse choucroute garnie, pâté en croûte chaud maison et salade verte ou baeckoffe, tous mitonnés avec beaucoup sérieux.

On achève sur un sorbet citron maison arrosé de marc de gewurz ou un vacherin aux marrons, sans omettre de sacrifier aux vins d’Alsace. Pour lesquels, on hésite entre les rieslings (comme le grand cru Altenberg de Lorentz à Bergheim, le Geisberg de Kientzler ou la cuvée Frédéric Emile de chez Trimbach à « Ribeau ») ou encore les pinots noirs (de Fuchs, Lorentz, Trimbach ou même Bouvet en Savoie…).