Val d’Isère: en piste pour l’art de vivre

Article du 10 janvier 2013

Elle était championne de ski, connut la gloire, dès 1948, avec la médaille d’or d’Henri Oreiller, collectionna les lauriers avec les sÅ“urs Goitschel, puis Jean-Claude Killy. La station reine de la Haute Tarentaise n’a pas abdiqué sa personnalité sportive. Elle mise ses jetons d’avenir sur les 300 km de pistes de l’espace Killy sur Val et Tignes, ses 90 remontées mécaniques, son glorieux Funival. Organise, chaque année, le Criterium de la Première Neige. A mis en place les championnats du monde de ski alpin 2009, sous l’égide de l’emblématique Killy, revenu au pays qu’il n’a jamais vraiment quitté.

D’ailleurs, celui-ci embellit, se dote d’un caractère neuf, plus savoyard que par le passé. Fondé en 1934, Val d’Isère est créé sur les bases d’un village du XIe siècle, dont son église de pierre au clocher effilé témoigne. Bien sûr, il y eut les errements des années 70, les bâtiments en tout sens, les excès des grands immeubles de la Daille, pile au pied des pistes. Il est vrai que le gigantisme est allé se nicher à la porte de la station, épargnant le centre. Depuis 1987, sous la houlette de l’architecte Jean-Louis Chanéac, Val-Village multiplie les matériaux nobles, pierre, bois et lauzes, oubliant les années béton.

On y mène désormais une course à l’art de vivre: les chalets chics pour skieurs dorés, aux Carats et au Legiettaz, la circulation piétonne revalorisée, les toits à double pente pour les hôtels se refaisant une virginité savoyarde. Ils se nomment le Savoie, les Barmes de l’Ours, le Blizzard, le Christiana, le Tsantéleina et renouent avec l’esprit chalet. Du coup, on s’est rendu compte que Val d’Isère, qui n’a jamais fait la course aux étoiles et se voulait sinon plus populaire, du moins plus conviviale que ses concurrentes, avait aussi son mot à dire du côté des saveurs franches.

Tous les hôtels se sont donné le mot, comme les belles tables en vogue (on pense à l’Atelier d’Edmond, comme au Grain de Sel et à la Table de l’Ours) sont allés voir chez le voisin Veyrat, le copain Bouvier qui officie désormais au Panoramic à Tignes ou les nouveaux champions de la Savoie gourmande (Meilleur à Saint-Martin-de-Belleville, Sulpice à Val-Thorens, Carrier à Chamonix, Renaud à Megève).

On crée à tout va. On imagine une Savoie nouvelle vague avec pomme de terre, beaufort … et caviar! Ce qui ne veut pas dire pas que les bonnes auberges à la mode d’avant (l’Arolay, la Grande Ourse ou la Taverne d’Alsace) n’aient leur mot à dire. Et puis, Val possède aussi, avec la Folie Douce du lutin Reversade le plus beau « self » montagnard du monde. Et un MOF pâtissier d’envergure avec le maestro Patrick Chevallot.

L’autre signe triomphant du Val nouveau est l’avènement ou la confirmation de boutiques de gourmandise comme de déco qui pourraient provoquer la jalousie du côté de Megève et de « Courch’, expertes en la matière. Ainsi, au premier registre, l’Epicerie des Neiges, la Fermette de Claudine, le Pôvre Mimi, sans omettre de Chevallot déjà nommés. Au deuxième registre, il y a Seccotine et le voisin Chalet d’Isabelle, tous deux charmeurs, qui proposent plaid, oreillers, verres gravés, tissus griffés Patrick Frey, un habitué de la station. Avec ses patchworks rendant hommage à une Savoie mythique qui paraît sortie d’un livre d’images. Ce Val là, on en est sûr, a de bien beaux jours devant lui.

Office de Tourisme, 73150 Val-d’Isère. Tél. 04 79 06 06 60. info@valdisere.com.

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Publié le 10 janvier 2013 par

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