River Lounge au Myriad Hotel
« Lisbonne: l’Alsacien du Parc des Nations »
Frédéric Breitenbucher et le service © GP
C’est une tour géante du Parc des Nations, imaginée pour l’expo universelle de 1998, transformée depuis peu en hôtel. Le lieu a du charme, avec ses chambres sobres en blanc et rouge, ultra moderne, ses vues grand angle sur la mer et le Tage, plus le pont Vasco de Gama, le plus vaste d’Europe. Les escaliers donnent le vertige. Le spa repose. Le bar est accueillant, le service fort souriant.
Une chambre © GP
La bonne surprise? La cuisine de Frédéric Breitenbucher, alsacien rallié aux vertus locales, formé en traiteur chez ses parents à Illkirch, passé, douze ans durant, à la Fortaleza do Guincho sous la houlette d’Antoine Westermann, et qui joue ici une cuisine portugaise nouvelle vague, usant du produit régional avec finesse, doigté, légèreté.
Pétales de morue © GP
Cochon noir de l’Alentejo © GP
Financier pistache, framboise © GP
Des exemples de ses idées? Les pétales de cabillaud confites à l’huile d’olive avec sa fougasse, sa compotée d’oignons, ses poivrons rouges, son jambon Muxama de l’Algarve et son jus de coquillages à la coriandre fraîche. Il y a aussi le bel exercice sur le thème du cochon noir de l’Alentejo rôti avec son lard gras à la peau caramélisée à la chinoise (on songe à la fameuse choucroute au cochon de ait de Miche Husser au Cerf de Marlenheim) et son crumble de « farinheira » (la saucisse locale à la graisse de porc et au blé).
Hall d’entrée © GP
On achève sur un financier à la pistache avec sa gelée de framboise avec sa mousse légère au fromage blanc, framboise, crème de citron et sorbet menthe (un bémol: on aimerait un peu de craquant dans cette pâte agréable mais molle, qui rappelle la fougasse du premier met. Les vins (blanc Filipa Pato de Beiras, rouge Quinta de Saes du Dao) suivent le mouvement. Bref, voilà un lieu portugais moderne très séducteur.
Myriad © GP
