Le Relais Plaza au Plaza Athénée
« Le Relais Plaza (Paris 8e): classique et intemporel »
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Le sommelier et Didier Thomas © GP
J’aime bien y aller le week end. Et notamment le dimanche, avec ce public chic, policé de messieurs cravatés, de dames en robes longues et largement décolletées qui donnent le sentiment d’être quelque part à Vienne ou dans un Orient lointain. Le week-end, précisément, Didier Thomas, trente ans et plus de service dans la maison (au Plaza Athénée, dont dix au Relais), relaye avec chic et sobriété le service du flamboyant Werner Kuchler. Ceci pour dire que le personnel de salle a, au Relais Plaza, au moins autant d’importance sinon plus que celui de la cuisine.
Foie gras et figues © GP
Carpaccio de bar à la grenobloise © GP
Non pas que cette dernière soit sans intérêt, signée Alain Ducasse et son disciple Philippe Marc, mais elle a l’intelligence de ne se faire voir qu’à peine. De jouer les utilités a mezza voce. D’ailleurs, on ne vient guère pour des innovations, mais retrouver ses marques, le goût d’une escalope viennoise avec son anchois et ses orecchiette, d’un foie gras frais avec ses figues pochées dans une sangria, façon chutney, avec un rien de coing et d’orange, d’un carpaccio façon grenoble avec sa vinaigrette aux câpres façon gribiche légère, de saint jacques grillées aux gnocchis, sans omettre le saumon fumé d’Ecosse, le fin velouté de homard breton à l’infusion de cèpes, le foie de veau au jus d’oignon ou le tartare mitonné en salle, à la main, dans son blanc récipient au guéridon.
Saint-jacques et gnocchi © GP
Escalope viennoise © GP
La carte des vins est malicieuse, le pernand vergelesses 2009 les îles de Vergelesses du domaine Thénard est frais comme l’onde et les desserts signés Christophe Michalak (millefeuille, Paris-Brest rebaptisé Paris-Montaigne, mousse chocolat / caramel et jolies glaces pistache, chocolat, vanille) donnent envie de venir pour eux mêmes. On oublier de dire du bien du décor années 1930, inspiré paquebot Normandy, avec son mur d’entrée à la feuille d’or près du bar. Mais le lieu parle de lui-même. Et donne l’image d’un Paris qui a su résister aux vogues et aux modes.
Mille-feuille © GP
