L'Impératif
« Mons-Maisières: la mer selon Benoît »

Rodolphe et Benoît © Maurice Rougemont
A 5 km de Mons, cet ancien corps de ferme du XVIIIe a été revu en auberge de charme. La salle intérieure est claire avec sa grande baie vitrée ouverte sur un patio. Fauteuils et banquettes en cuirs et bois donnent du chic au lieu. Les tables sont mises et espacées. On vient là rêver à la mer, sous la houlette de Benoît Heusy. Ce bon chef, quasi autodidacte, passé tout de même chez Filip Bogaert qui eut deux étoiles à Courtrai, cuisine le poisson extra frais et les meilleurs coquillages avec doigté.

Benoît Heusy et ses mets © Maurice Rougemont
Le programme ici même? La saint jacques dans tous ses états, le carpaccio de boeuf de Galice au homard, betteraves et wasabi, la raie aux câpres revisitée avec salsifis au citron avec émulsion au beurre noisette ou encore la joue de raie aux cornes avec sa fondue d’oignons doux des Cévennes, cabillaud en croûte de fromage d’abbaye à la fondue de chicon et sauce à la bière ou encore turbot cuit au beure avec sa pûrée de potimarron revue façon Soubise et croustillant pied de porc avec son écume de petit lait font des propositions pleines de malice, jouant l’accord/terre avec éclat.

Plats © Maurice Rougemont
On se régale encore de maigre de Corse rôti sur la peau avec son fondue de radiccio à la coppa, blettes et espuma de parmesan ou encore de saint-pierre grillé avec son risotto d’épeautre au jus de cèpes. In fine, l’éclair façon macaron avec mascarpone framboise et émulsion litchi, la tarte Tatin revisitée ou la pêche pochée au vin et vanille avec croustillant glacé pêche de vigne sont carrément exquis. En prime, les judicieux conseils vineux de Rodolphe Quéhé qu’on connut jadis chez Jeunet à Arbois.