Bocconi

La salle à manger © GP

Jean-Pierre Coffe en est fou. Les Italiens de Paris en ont fait leur cantine. Bref, Bocconi, qui les clubs discrets, est une trattoria gaie et heureuse, avec sa terrasse d’angle, sa déco contemporaine et colorée, son service alerte, son ambiance heureuse, sa cuisine authentique, ses produits de là-bas.

L’enseigne signifie « la bouchée ». Le mentor caché de la demeure se nomme Pier Silli, qui fut l’éminence grise tonitruante et vénitienne du Royal Monceau et du Carpaccio. Ce gourmet infatigable, qui traverse la Botte de long en large et voyage dans le monde entier pour développer divers maillons d’hôtellerie (il a ouvert un Riad à Marrakech avec Jouni de Nice aux fourneaux), rêvait d’un lieu mode et bon, savoureux et pas trop cher, amusant et italianissime qui mettrait en avant les meilleurs produits de la Péninsule italienne.

Risotto aux truffes noires d'été © GP

D’où ce lieu amusant, relax et sans façon qui promeut les légumes grillés, la salade d’artichauts crus, la coppa de montagne, le jambon de Parme affiné, le vitello tonnato, la burrata, la salade de roquette, comme les  les pâtes al dente. On se régale là de linguine aux palourdes, paccheri au ragoût de gambas, risotto milanaise ou calamars frits aux gambas et courgettes qui font de divines surprises sans causer la ruine. En ce moment, Ciro Polge, gérant de charme, bergamasque qu’on vit jadis chez Petrini, promeut la truffe noire d’été de Norcia (Ombrie), que le chef d’origine sarde, Giovanni Sevva, mitonne sans chichi, en fettucine, risotto ou ravioli: à fondre

GP & Ciro Polge

En issue, le léger tiramisu en tasse est à fonde, la panna cotta à la vanille à se rouler par terre. Quant aux vins, tous italiens, ils séduisent par leur fruité, comme ce barolo des Langhe servi au verre qui fait honneur à la réputation du Piémont, avec fruit et chaleur, qui arrose le tout avec grâce. La nouveauté? La maison ouvre tous les jours, fait même un brunch italien le dimanche jusqu’à 16 à 25 €. Qu’on se le dise!