Rech
« Ducasse chez Rech (Paris 17e) »
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Les nouveautés chez Rech: nouveau chef (Adrien Trouilloud), décor rajeuni et éclairci (par l’architecte Marie Deroudilhe et l’éclairagiste Etienne Gillabert), carte toujours en vogue et direction dynamique d’Eric Mercier, je vous en ai tout récemment parlé. Voilà que l’actualité m’y ramène avec un exemplaire repas de presse en forme de revue monumentale autour d’Alain Ducasse et rameutant le tout Paris de la gastronomie.
Ce qui me rappelle la phrase que me confiait Bernard Loiseau: « quand Ducasse ouvre une maison, c’est bon tout de suite« . Le diable d’homme a, en effet, le don de savoir monter les équipes, visser les boulons, donner ici et là l’ultime couche, sans être toujours présent. Ce qu’Enzo Ferrari devait faire avec ses voitures… C’est l’occasion de rappeler que le grand Jacques Maximin, MOF de haute lignée, qui fut glorieux au Négresco dans les années 1980 et reste présent à Cagnes-sur-Mer, est le conseiller du lieu, que le classique chic s’y mêle à l’air du temps, que les desserts sont toujours exquis.
Au programme de ce vaste déjeuner qui rassembla toute la critique réjouie, du doyen Claude Lebey au fringant Sébastien Demorand, sans omettre les blogueuses de choc telles Cécile Cau (Sofood Sogood) ou Caroline Mignot (Table à découvert): persillé de cèpes frais aux queues d’écrevisses et pousses de salades d’automne, filet de rouget barbet poêlé minute avec sa vinaigrette chaude au foies de rouget et blancs de poireaux, millefeuille de polenta et coquilles saint jacques avec ses moules de bouchot de la baie du Mont Saint-Michel, sa crème Billy By. Eclatant et éclairant.
On n’oublie pas le fameux camembert Rech – ici de fondation-, les figues noires de Solliès au vin d’épices douces avec la belle glace vanille onctueuse, non plus que l’éclair XXL et le glorieux mister Rech sauce chocolat genre mystère artisanal. Un démonstration qu’accompagnèrent des vins superbes: champagne extra brut Ayala, muscadet les Gras Moutons de la Haute Févrie 2009, blanc côteaux varois de l’abbaye de la Celle en jéroboam 2011, cru bourgeois de Médoc du château Poitevin si séducteur en 2009 et cinglant chusclan le Secret 2007 du château Signac. Tout fut avalé en une heure trente pétantes et l’on porta un toast final à la glorieuse équipe maison. Vive Rech, Ducasse et la France!
C’est honteux… On invite des blogueur(se)s les hissant au niveau des journalistes expérimentes. On mélange les genres, on jette de la confusion et la déontologie dans tout ça ? Tout le monde s’assied dessus. C’est écœurant…